« (Re)découvrir la psychologie du travail au Brésil » est un ouvreage publié aux éditions Octarès, coordonné par Marianne Lacomblez, professeure émérite des universités de l’État portugais, docteure en psychologie du travail et directrice de la revue Laboreal.
Résumé : L’histoire de la psychologie du travail est plurielle. Les héritages avaient été l’objet de bien des controverses, dans le cadre d’analyses qui ont aussi permis de mieux distinguer les questions laissées en suspens, jugées résiduelles, voire totalement ignorées. Et les positionnements critiques ont donné un autre souffle aux projets de renouvellement de l’approche de l’expérience humaine lorsqu’elle est investie dans l’activité de travail. Les chantiers ouverts ont été traversés de débats épistémologiques mettant en cause des catégories d’analyses, des prédéfinitions, des méthodologies – particulièrement celles conçues ab initio dans une perspective distinguant la connaissance et l’action.
Ces approches critiques incitent également à aller voir ailleurs, au Brésil par exemple, et à faire l’hypothèse qu’on puisse, de cette façon aussi, explorer des questions laissées-pour-compte par la ou les psychologies du travail que nous connaissons et partageons.
Il est vrai qu’en y regardant de plus près, les projets qui ont nourri les psychologies du travail contemporaines ne dépassent pas vraiment, sur le plan des recherches de terrain, un ancrage fort « eurocentré »et des problématisations qui lui sont inévitablement circonscrites. Ces assises empiriques font sans conteste leur richesse et leur solidité. Toutefois, dans leurs exportations vers d’autres lieux du monde, les perspectives nouvelles trouveront-elles, seulement, les attentions de chercheurs prêts à partager une pensée plus contemporaine ? Ou bien se ressourceront-elles dans la rencontre avec d’autres histoires de la psychologie du travail – et du travail tout court ?