Chères et chers adhérent.e.s, chères et chers collègues,
Nous avons le plaisir de vous informer que le délai de soumission des propositions de communications orales, d’ateliers et de tables rondes au 58e Congrès de la SELF, qui se tiendra du 2 au 4 juillet 2025 à l’Université Paris Nanterre, a été prolongé. La nouvelle date limite de soumission est fixée au 17 Janvier 2025.
Toutes les informations concernant le congrès, l’appel à communications et les inscriptions sont disponibles à ce lien
Nous profitons de ce message pour vous souhaiter une très bonne année 2025 !
Cordialement,
Le Comité Scientifique
Le Conseil d’administration de la SELF, en collaboration avec l’Université Paris Nanterre, a le plaisir de vous annoncer que le prochain Congrès de la SELF aura lieu les 2, 3 et 4 juillet 2025, à l’Université Paris Nanterre. Il portera sur le thème « Ergonomie, communauté(s) et société : entre héritages et perspectives ».
Vous trouverez ci-dessous l’appel à communications. Ce congrès vise à mettre en avant la diversité des formes de pratique de l’ergonomie, dans les pays francophones et ailleurs dans le monde. Il se veut aussi une occasion d’échanger sur notre communauté, sur la manière dont elle s’est structurée historiquement et sur les perspectives pour l’avenir.
Nouveauté : pour les communications orales, deux versions, courtes ou longues, sont possibles ! Nous vous attendons nombreuses et nombreux, pour venir partager vos expériences et vos travaux.
La Commission histoire vous informe de la publication des entretiens avec Mario POY (mené par François Daniellou en septembre 2024) et Philippe DOUILLET (mené par François Daniellou en juillet 2024).
Mario Poy est diplômé de l’École pratique des hautes études. Il est un des pionniers du développement de l’ergonomie en Argentine. Il y a été enseignant-chercheur, consultant, conseiller ministériel. Il travaille actuellement sur le développement de la culture de sécurité dans les industries à risques, au sein de la succursale latino-américaine de l’Institut pour une culture de sécurité industrielle (ICSI).
Philippe Douillet est inspecteur du travail titulaire d’un DESS d’ergonomie. Il a été chargé de mission à l’ANACT, responsable notamment des programmes TMS et RPS.
L’adaptation de la pratique de l’ergonomie à la taille de la structure : de la TPE au grand groupe, d’un département à la mairie d’un village
Un atelier d’échanges réunissant une douzaine de participants (dont plusieurs non-membres de la SELF) a eu lieu le 13 juin 2024 de 17h30 à 19h00. Les questions suivantes ont été proposées pour instruire le thème général:
- Tout d’abord, y a-t-il des différences, selon la taille de la structure ?
- Si oui, de quelles natures sont-elles ? Les types de demandes, le contenu de la proposition d’intervention, la mobilisation des acteurs.trices du projet, les moyens organisationnels et techniques pour la transformation des situations de travail, etc.
Il ressort des discussions les éléments suivants:
Il y a bien une distinction à établir, sur le plan de la pratique de l’ergonomie, entre la TPE et le grand groupe, en tout cas en termes de tendances.
Dans le cas des TPE:
- Les requêtes sont souvent très larges, l’accueil plus ouvert, le contact plus direct, les marges de manœuvres supérieures ; en revanche, il est difficile de dépasser le besoin immédiat ;
- Le dialogue avec nos interlocuteurs est fort lié aux représentations qu’ils se font de l’ergonomie et des connaissances qu’ils en ont ; ceci interfère avec ce qu’ils pensent être en mesure de résoudre seuls et ce qu’ils estiment pouvoir attendre de nous. Mais cela peut amener à des sollicitations des plus restreintes (par exemple, compléter le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels) à des questions très larges, touchant à l’organisation du travail ;
- Il faut donc expliquer, former, informer, faire de la pédagogie… Il n’y a pas de demande, en fait, ni de négociation de la demande : la dynamique est autre. Ce n’est pas simple et il faut avoir le temps. La question de notre gestion de la temporalité est toujours présente, parce qu’il nous faut aussi faire nos preuves concrètement ;
- En vérité, on gagne à créer des relais, à tenir compte des filières sectorielles et des réseaux régionaux – tout en tenant compte de la culture, sectorielle ou régionale, existant en la matière.
Dans le cas des grands groupes:
- Les demandes sont souvent plus précises (très liées à la réglementation) et plus encadrées – ce qui est porteur de contraintes (il est fréquent qu’on nous attribue tant d’heures pour atteindre un résultat défini), mais cela donne aussi de la puissance au projet ;
- Il est toutefois plus difficile de montrer notre plus-value et plus difficile également d’avoir une vision globale de ce qui se fait ou peut se faire en ergonomie dans le groupe, et de nous y situer ;
- En réalité, le niveau où on se trouve dans un grand groupe intervient considérablement.
Mais… la taille de la structure n’est pas le seul facteur à considérer:
La dynamique de notre relation avec nos protagonistes dépend également du fait que l’on soit ergonome interne ou externe. De toute façon, quelle que soit la taille de la structure :
- Nous devons essayer d’aller le plus possible à la rencontre des usagers, évaluer et bousculer le degré de proximité qu’on parvient à avoir avec eux. Il faut sortir de son bureau, aller parler avec les personnes, nous faire connaître, discuter de ce qu’on essaie de faire, et oser aller à la rencontre sans nécessairement en demander l’autorisation ;
- Il ne faut pas oublier les approches classiques préalables aux justifications d’interventions plus ciblées : aller voir les taux d’absentéisme, globalement et de manière différenciée selon les départements, relever et localiser les cas d’accidents du travail, ne pas oublier d’instruire la répartition par âges selon les départements, s’informer concernant les choix technologiques récents et les raisons des options, etc.
Il faut admettre qu’il est difficile de faire le métier qui est le nôtre:
- On est finalement souvent assez seul.e à devoir se débrouiller, quelle que soit la taille de la structure.
- Face à la complexité des enjeux, quelle que soit la taille de la structure, les compétences de l’ergonome ne suffisent pas. Il faut créer des liens, partager avec d’autres professionnels et être attentif aux questions de la communication afin de donner moins de poids aux représentations.
Pour la suite, les participants proposent d’organiser d’autres ateliers comme celui-ci, car ils ouvrent un espace d’échanges libres et spontanés, et suscitent des rencontres d’une nature distincte de celle des congrès de la SELF.
La Commission histoire vous informe de la publication des entretiens avec Emmanuel Couvreur (mené par Frédéric Decoster en février 2024), Dominique Baradat (mené par François Daniellou en mai 2024) et Jacques Theureau (mené par François Jeffroy et Yvon Haradji en 2002) puis complété par Pierre Falzon et François Daniellou en janvier 2024).
La Commission histoire vous informe également de la publication des hommages à Yvon Quéinnec.
Emmanuel Couvreur a essentiellement travaillé dans l’industrie automobile, il est surtout connu pour son action syndicale, moins pour les actions qu’il a menées au niveau des conditions de travail et de l’organisation du travail en atelier, en particulier dans le cadre de la prise en compte de l’ergonomie dans les projets industriels de Renault. Maintenant retraité, Emmanuel Couvreur s’investit dans un projet de renforcement des compétences des syndicalistes africains, par exemple au travers de la question de la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle.
Dominique Baradat est ergonome, et était chargée de mission à l’ARACT Aquitaine jusqu’en 2023. Elle a notamment développé des projets sur le maintien dans l’emploi des personnes atteintes de pathologies chroniques et évolutives.
Jacques Theureau est chercheur en ergonomie. Il est, avec Leonardo Pinsky, à l’origine du programme de recherche sur le cours d’action.
À l’attention des responsables politiques, des décideurs économiques et de tous les citoyens concernés par la santé et la sécurité au travail,
Le Conseil d’Administration de la Société d’Ergonomie de Langue Française (SELF) exprime son soutien ferme à tous les collaborateurs et collaboratrices de l’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS), institution historique qui œuvre pour la prévention des risques professionnels et la promotion de la santé au travail en France.
L’INRS joue un rôle primordial dans la préservation de la santé des travailleurs et la prévention des accidents et des maladies professionnelles. Les pressions budgétaires qui pèsent aujourd’hui sur cette institution mettent en péril sa capacité à poursuivre sa mission vitale pour les salariés et salariées, et la recherche en santé-sécurité au travail. La réduction drastique de ses financements menace non seulement les projets de recherche en cours, mais aussi la mise en œuvre des nouvelles initiatives pour anticiper et répondre aux risques émergents dans un monde du travail en constante évolution.
Le CA de la SELF soutient l’INRS pour qu’il continue à œuvrer pour la santé-sécurité au travail, à travers ses actions de recherche, de formation des professionnels de la prévention, d’expertise auprès des entreprises, de production de connaissances scientifiques auprès d’un large public (managers, ingénieurs, préventeurs, universitaires, étudiants…), qui contribuent à la santé économique du pays en prévenant des accidents du travail et des maladies professionnelles encore bien trop nombreux. Par ailleurs, les productions de l’INRS ont un écho international et permettent de valoriser, dans d’autres régions francophones mais également au-delà, l’expertise française en santé et sécurité au travail.
Les pouvoirs publics doivent ainsi garantir le maintien des ressources financières attribuées à l’INRS pour lui permettre de continuer à jouer son rôle de manière efficace, reconnaître l’importance de cette institution et soutenir les recherches sur la prévention des risques professionnels.
En soutenant l’INRS et la pétition que nous avons précédemment relayée, nous témoignons notre conviction que la santé et la sécurité de tous les travailleurs et travailleuses doivent rester une priorité nationale pour garantir des conditions de travail sûres, durables et de qualité.
Le 17 Juin 2024
Le CA SELF
Le Conseil d’Administration de la SELF organise le 13 juin de 17h30 à 19h00 un atelier d’échange avec les adhérents en visioconférence gratuit et – au-delà de ses adhérents – ouvert à tous.
Cet atelier aura pour thématique « l’adaptation de la pratique de l’ergonome à la taille de la structure de la TPE au grand groupe, d’un département à la mairie d’un village« .
Tout d’abord il y a-t-il des différences ou pas et si oui de quelles natures sont-elles : les types de demandes, le contenu de la proposition d’intervention, la mobilisation des acteurs.ices du projet, les moyens organisationnels, techniques pour la transformations des situations de travail, etc.
On vous attend nombreux.ses !
Les modalités de connexion vous seront communiquées ultérieurement.
La Commission histoire vous informe de la publications des entretiens avec Sandrine Nahon (mené par François Daniellou en décembre 2023) et Claude Valot (Mené par Jean-Claude Sperandio en janvier 2024).
Sandrine Nahon est ergonome, directrice générale du cabinet Solutions Productives.
Psychologue de formation, Claude Valot a d’abord été, pendant la majeure partie de sa carrière, chercheur en ergonomie aéronautique, travaillant principalement sur des questions de sécurité, Facteurs Humains et gestion des risques. Il termine sa carrière comme consultant indépendant.
Hugues Monod est décédé le 9 novembre 2023
Nous apprenons avec tristesse le décès du professeur Hugues Monod, survenu le 9 novembre 2023, à l’âge de 94 ans. Médecin, professeur émérite à la Faculté de Médecine Pitié-Salpêtrière, ancien directeur du laboratoire de physiologie du travail et ergonomie du CNRS, il avait débuté en tant que chercheur au laboratoire du CNAM de la rue Gay Lussac, que dirigeait le Professeur Camille Soula dans les années 50. Sa carrière professionnelle fut consacrée essentiellement à la recherche et à l’enseignement, principalement dans les milieux médicaux et physiologiques.
Il fit partie des pionniers de l’ergonomie physiologique, ou plutôt, comme il le disait lui-même, de la physiologie appliquée au travail humain, avant même la création de la SELF, qu’il présida de 1971 à 1973 et à laquelle il restera toujours attaché, ainsi qu’à l’IEA. En 1991, il fut, aux côtés d’Alain Wisner, l’un des organisateurs du congrès international de l’IEA à Paris, sous l’égide de la SELF.
En 2013, il a contribué à plusieurs chapitres de l’ouvrage réalisé à l’occasion du 50e anniversaire de la SELF, mettant en outre à disposition sa large collection d’archives et de photos en lien avec l’ergonomie. De 2002 à 2022, il participait aussi très activement aux travaux de la Commission Histoire, dont il était membre.
Il avait accordé à son ami Michel Pottier, en 2002, un entretien soulignant quelques points de son parcours professionnel, auquel on se rapportera pour plus d’information.
C’est un grand Monsieur de l’ergonomie francophone qui nous a quittés. La Commission Histoire de l’ergonomie francophone a rassemblé les hommages de collègues qui l’ont bien connu
Les textes des hommages à Hugues Monod peuvent être consultés en cliquant sur ce lien .
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Lauriane Domette est décédée le 14 novembre 2023 à l’âge de 33 ans.
Diplômée d’un master professionnel en 2013 à l’Université de Nanterre Paris X, elle a ensuite poursuivi son parcours au Cnam de Paris avec un master recherche, puis une thèse en ergonomie sur le thème des espaces de discussion sur le travail. Elle a obtenu son doctorat en ergonomie en 2019. Elle travaillait au sein du cabinet Plein Sens et était associée à l’équipe d’ergonomie du Cnam où elle dispensait également des enseignements.
Le texte des hommages peut être consulté en cliquant sur ce lien.
La Commission Histoire vous informe de la publication de trois entretiens, l’un avec Christian Bastien, mené par Jean-Claude Sperandio, le suivant avec Fabrice Bourgeois mené par François Daniellou et l’entretien avec Maude Demenois, mené par Francis Six.
Christian Bastien est actuellement professeur des universités et membre du laboratoire PErSEUs (Psychologie Ergonomique et Sociale pour l’Expérience Utilisateurs, UR 7312) à l’Université de Lorraine, sur le site de Metz.
Fabrice Bourgeois a été ergonome consultant dans les cabinets Activité, Omnia et Concilio, et chargé de mission à l’ANACT. Il a particulièrement travaillé sur la prévention des TMS et sur la relation entre lean et ergonomie.
Maude Demenois a été ergonome chez Bouygues Construction pendant 17 ans où elle a développé de nombreuses actions dans différentes entités du groupe, à la fois en France et à l’international.