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La Commission histoire vous informe de la publications des entretiens avec Sandrine Nahon (mené par François Daniellou en décembre 2023) et Claude Valot  (Mené par Jean-Claude Sperandio en janvier 2024).

Sandrine Nahon est ergonome, directrice générale du cabinet Solutions Productives.

Psychologue de formation, Claude Valot a d’abord été, pendant la majeure partie de sa carrière, chercheur en ergonomie aéronautique, travaillant principalement sur des questions de sécurité, Facteurs Humains et gestion des risques. Il termine sa carrière comme consultant indépendant.

Hugues Monod est décédé le 9 novembre 2023

Nous apprenons avec tristesse le décès du professeur Hugues Monod, survenu le 9 novembre 2023, à l’âge de 94 ans. Médecin, professeur émérite à la Faculté de Médecine Pitié-Salpêtrière, ancien directeur du laboratoire de physiologie du travail et ergonomie du CNRS, il avait débuté en tant que chercheur au laboratoire du CNAM de la rue Gay Lussac, que dirigeait le Professeur Camille Soula dans les années 50. Sa carrière professionnelle fut consacrée essentiellement à la recherche et à l’enseignement, principalement dans les milieux médicaux et physiologiques.

Il fit partie des pionniers de l’ergonomie physiologique, ou plutôt, comme il le disait lui-même, de la physiologie appliquée au travail humain, avant même la création de la SELF, qu’il présida de 1971 à 1973 et à laquelle il restera toujours attaché, ainsi qu’à l’IEA. En 1991, il fut, aux côtés d’Alain Wisner, l’un des organisateurs du congrès international de l’IEA à Paris, sous l’égide de la SELF.

En 2013, il a contribué à plusieurs chapitres de l’ouvrage réalisé à l’occasion du 50e anniversaire de la SELF, mettant en outre à disposition sa large collection d’archives et de photos en lien avec l’ergonomie. De 2002 à 2022, il participait aussi très activement aux travaux de la Commission Histoire, dont il était membre.

Il avait accordé à son ami Michel Pottier, en 2002, un entretien soulignant quelques points de son parcours professionnel, auquel on se rapportera pour plus d’information.

C’est un grand Monsieur de l’ergonomie francophone qui nous a quittés. La Commission Histoire de l’ergonomie francophone a rassemblé les hommages de collègues qui l’ont bien connu

Les textes des hommages à Hugues Monod peuvent être consultés en cliquant sur ce lien .

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Lauriane Domette est décédée le 14 novembre 2023 à l’âge de 33 ans.

 Diplômée d’un master professionnel en 2013 à l’Université de Nanterre Paris X, elle a ensuite poursuivi son parcours au Cnam de Paris avec un master recherche, puis une thèse en ergonomie sur le thème des espaces de discussion sur le travail. Elle a obtenu son doctorat en ergonomie en 2019. Elle travaillait au sein du cabinet Plein Sens et était associée à l’équipe d’ergonomie du Cnam où elle dispensait également des enseignements.

Le texte des hommages peut être consulté en cliquant sur ce lien.

La Commission Histoire vous informe de la publication de trois entretiens, l’un avec Christian Bastien,  mené par Jean-Claude Sperandio, le suivant avec Fabrice Bourgeois mené par François Daniellou et l’entretien avec Maude Demenois, mené par Francis Six.

Christian Bastien est actuellement professeur des universités et membre du laboratoire PErSEUs (Psychologie Ergonomique et Sociale pour l’Expérience Utilisateurs, UR 7312) à l’Université de Lorraine, sur le site de Metz.

Fabrice Bourgeois a été ergonome consultant dans les cabinets Activité, Omnia et Concilio, et chargé de mission à l’ANACT. Il a particulièrement travaillé sur la prévention des TMS et sur la relation entre lean et ergonomie.

Maude Demenois a été ergonome chez Bouygues Construction pendant 17 ans où elle a développé de nombreuses actions dans différentes entités du groupe, à la fois en France et à l’international.

Cher-e-s membres,

Nous vous informons de la parution en version électronique du bulletin SELF n°189. Vous pouvez le télécharger sur le site de la SELF, après avoir saisi vos identifiants SELF, en suivant ce chemin à partir du menu principal : > Publications > Archives du Bulletin
Nous vous souhaitons une agréable lecture.
Très cordialement,

Karine Chassaing et Camille Thomas
Rédactrices en chef du bulletin

 

Sommaire du bulletin n°189

Editorial – p.3
Composition du Conseil d’Administration – p.4
Rapport Moral 2022-2023 – p.6
Rapport comptable et financier – p.18
Projet d’activité 2023-2024 – p.19
Conclusion – p.22
Liste des acronymes – p.24
Annexe – p.25

Pour faciliter la recherche d’informations dans la centaine d’entretiens réalisés à ce jour par la commission histoire de la SELF, cette dernière rédige des repères thématiques. Le but principal de ces analyses de contenu est de faire ressortir des thèmes abordés dans plusieurs entretiens, de situer et de mettre en relation les points de vue exprimés, d’en montrer éventuellement les évolutions.

A partir des nouveaux entretiens publiés en 2023, la commission histoire à mis à jour les repères existants. Plusieurs nouveaux thèmes ont été ajoutés.

La liste des repères est la suivante.

Vous pouvez aussi la trouver sur la page « Commission histoire  » / « l’ergonomie par ceux qui l’ont faite »

 

La Commission Histoire vous informe de la publication de l’entretien avec Bernard Pavard mené en 2023 par François Daniellou.

Physicien de formation initiale, Bernard Pavard a développé ses recherches en ergonomie au CNAM, puis notamment à lIRIT[1] (Toulouse). Elles ont porté en particulier sur le travail collectif et la mise en œuvre des théories de la complexité dans lapproche du travail.

[1] Institut de recherche en informatique de Toulouse,

La Commission Histoire vous informe de la publication de deux entretiens, l’un avec Yves Roquelaure mené par François Daniellou, l’autre avec Pierre Falzon mené par Jean-Claude Sperandio.

Yves Roquelaure est professeur de médecine du travail à l’Université d’Angers. Il a toujours cherché à favoriser les échanges interdisciplinaires sur la santé au travail, en théorie et en pratique, avec l’ergonomie, la biomécanique, l’épidémiologie – en particulier au sujet de la prévention des TMS.

Actuellement retraité, Pierre Falzon, psychologue de formation, fut d’abord chercheur en ergonomie cognitive à l’Inria, avant de devenir professeur d’ergonomie au Cnam, succédant à Alain Wisner. Parallèlement, il fut secrétaire général puis président de l’IEA.

Avant le début de cette période estivale, nous sommes ravis de pouvoir vous partager une première version du programme de notre 57ième congrès.

Cette année un programme double pour une expérience en présentielle et une aventure à distance. Chacun son choix, mais un contenu riche pour chacun de vous.

Le Comité Scientifique a souhaité offrir une place importante à la diversité des points de vue, faire de ce congrès un véritable espace de réflexion et de débat. Dans l’organisation des sessions, nous avons laissé un temps important aux débats et aux échanges.

Prendre le temps de s’écouter, de se comprendre est pour nous le meilleur moyen d’avancer ensemble.

En vous souhaitant une bonne découverte, et au plaisir de partager ce congrès avec vous.

Voir les programmes

A très bientôt, on compte sur vous.

Le comité d’organisation

La Commission Histoire vous informe de la publication de l’entretien avec Joël Maline mené en 2003 par Michel Pottier.

Cet entretien avec Joël Maline a été mené en 2003 par Michel Pottier. Nous avons demandé à Joël quelques lignes d’actualisation sur son parcours en avril 2023, sur sa direction d’équipe à l’ARACT Normandie jusqu’en 2017 et ses publications récentes. Une réflexion continue et des choix d’orientation jalonnent son parcours rempli d’expériences enrichissantes.

Né en Octobre 1921, Jacques Leplat est décédé en Avril 2023  dans sa 102e année.

Comme il l’explique dans l’interview qu’il avait accordée à la Commission d’histoire de la SELF[1], sa longue carrière a toujours été guidée par sa volonté de développer la psychologie du travail et d’en faire reconnaître le caractère scientifique. Il pensait que ses recherches trouveraient leurs débouchés en ergonomie mais que, en raison de son interdisciplinarité, celle-ci ne pouvait se réduire aux seules données de la  psychologie.

Vers 1950, les premières années de J. Leplat au CERP (Centre d’Études et de Recherches Psychotechniques), alors dirigé par J.M. Faverge, ont été marquées par l’arrivée en France, de « l’ Human engineering ». Alors que le terme  d’« ergonomie » n’existait pas encore, « L’ adaptation de la machine à l’homme », écrit en collaboration avec J.M. Faverge et B. Guiguet, et ses premières études avec R. Browaeys notamment sur le continu à filer, ont fait de J. Leplat un des pionniers en matière d’analyse du travail, essayant d’apporter une rigueur scientifique à l’observation sur le terrain qu’il voulait liée à l’expérimentation.

En 1958, au départ de Faverge en Belgique, Leplat prit la direction du CERP, remplaçant le terme « psychotechnique » par « psychologique ». Les principaux axes des analyses du travail portaient sur l’informatisation, l’analyse des accidents, la formation. Il s’agissait des premières analyses de l’activité cognitive en situation de travail. Elles concernaient la prise et le traitement des informations, leurs difficultés de compréhension. Au plan théorique, elles marquaient un passage du behaviorisme au cognitivisme. C’est à cette époque que J. Leplat a développé la distinction entre tâche et activité et le modèle de la double régulation qui sont devenus des notions de base en ergonomie,  ainsi que la méthode de l’arbre des causes pour analyser les accidents, largement reprise et diffusée par l’INRS (Institut National de Recherches sur la Sécurité).

Le développement des études, le rapport avec ses collègues d’autres disciplines ont été largement soutenus par le Commissariat général à la productivité, dans le cadre de la CECA (Communauté européenne du charbon et de l’acier) dont l’organisation a marqué le début des recherches internationales sur le travail.

En 1966, J. Leplat quitte le CERP pour l’EPHE (École pratique des hautes études) installé dans les locaux de l’INETOP, 41 Rue Gay-Lussac, où il succède à R. Bonnardel. Il réoriente complètement le laboratoire, jusqu’alors consacré à la mise au point de tests pour la sélection et l’orientation professionnelle, vers un autre aspect de la  psychologie du travail. Il y développe une équipe dont les membres sont tous rattachés au CNRS,  à l’exception d’une maitre de conférence. Les préoccupations théoriques dominent alors dans l’analyse des situations : théorie soviétique de l’activité, théorie du développement cognitif dans la ligne de Piaget, cognitivisme, sémiologie. Assumant que la réalité déborde toujours le modèle, Leplat reste ouvert à cette diversité en s’assurant de la rigueur méthodologique des recherches et de la qualité des publications.

En 1989, Jacques Leplat prend une retraite très active : jusqu’à 2020, il a écrit des ouvrages, republié les textes qu’il jugeait essentiels dans l’histoire de l’analyse et de la psychologie du travail. Pendant toute sa carrière, il a accordé une grande importance à la diffusion des connaissances et a dirigé pendant plusieurs années « Le Bulletin du CERP » puis « Le Travail humain ».

Impossible de parler ici de toutes les thèses qu’il a dirigées, de tous les congrès auxquels il a participé, des institutions qu’il a pu conseiller. J’évoquerai seulement la SELF dont il a  été l’un des fondateurs en début de carrière et le GRESHTO (Groupe de recherches sur l’histoire du travail et des organisations) dont il a assumé la direction scientifique après sa retraite.

Leplat a été un patron de laboratoire exigeant, toujours respectueux de ses chercheurs et de toutes les personnes qui ont travaillé avec lui. Ceux qui l’ont connu, toujours souriant, affable et d’humeur égale, se rappelleront son amour pour la montagne, ses récits de randonnées qu’il a poursuivies même seul jusqu’à un âge avancé et se souviendront de lui montant les quatre étages vers son laboratoire, d’un pas allègre qui faisait pâlir d’envie de bien plus jeunes que lui.

 

Les textes des hommages peuvent être consultés en cliquant sur  ce lien.

 

Pour la commission « histoire » de la SELF,

Annie Weill-Fassina

[1] https://ergonomie-self.org/wp-content/uploads/2016/07/Jacques-Leplat.pdf