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Les éditions Octares publient l’ouvrage « Vers une approche écologique de l’agir humain en éducation et formation« , sous la direction de Jérôme Guérin, Stéphane Simonian et Joris Thievenaz.

Résumé : Cet ouvrage, fruit d’un travail conduit depuis plusieurs années par un collectif d’enseignants-chercheurs en Sciences de l’éducation et de la formation, propose une première formalisation d’un chantier visant à délimiter les contours d’une approche écologique de l’agir humain en éducation et formation.
En s’appuyant sur une variété d’enquêtes conduites sur et en partenariat avec différents milieux professionnels (santé, architecture, enseignement scolaire, formation professionnelle, etc.), l’ambition de cet ouvrage consiste à proposer un cadre d’analyse pluri-référencé permettant d’analyser les interrelations entre les sujets et leurs environnements ainsi que leurs transformations dans le cadre d’écosystèmes variés considérés comme des totalités complexes.
Il s’agit ce faisant de proposer des conceptualisations plus intégrées de l’analyse de l’activité et des environnements de formation et/ou de travail finalisés par le développement humain.

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Né en Octobre 1921, Jacques Leplat est décédé en Avril 2023  dans sa 102èmeannée.

Comme il l’explique dans l’interview qu’il avait accordée à la Commission d’Histoire de la SELF [1] sa longue carrière a toujours été guidée par sa volonté de développer la psychologie du travail et d’en faire reconnaître le caractère scientifique. Il pensait que ses recherches trouveraient leurs débouchés en ergonomie mais que, en raison de son interdisciplinarité, celle-ci ne pouvait se réduire aux seules données de la  psychologie.

Vers 1950, les premières années de J. Leplat au CERP (Centre d’Études et de Recherches Psychotechniques), alors dirigé par J.M. Faverge, ont été marquées par l’arrivée en France, de « l’ Human engeeniring ». Alors que le terme « d’ergonomie » n’existait pas encore, « L’ adaptation du travail à l’homme », écrit en collaboration avec B. Guiguet et ses premières études avec R. Browaeys notamment sur le continu à filer, ont fait de J. Leplat un des pionniers en matière d’analyse du travail, essayant d’apporter une rigueur scientifique à l’observation sur le terrain qu’il voulait liée à l’expérimentation.

En 1958, au départ de Faverge en Belgique, Leplat prit la direction du CERP, remplaçant le terme « psychotechnique » par « psychologique ». Les principaux axes des analyses du travail portaient sur l’informatisation, l’analyse des accidents, la formation. Il s’agissait des premières analyses de l’activité cognitve en situation de travail. Elles concernaient la prise et le traitement des informations, leurs difficultés de compréhension. Au plan théorique, elles marquaient un passage du behaviorisme au cognitivisme. C’est à cette époque que J. Leplat a développé la distinction entre tâche et activité et le modèle de la double régulation qui sont devenus des notions de base en ergonomie,  ainsi que la méthode de l’arbre des causes pour analyser les accidents, largement reprise et diffusée par l’INRS (Institut National de Recherches sur la Sécurité).

Le développement des études, le rapport avec ses collègues d’autres disciplines ont été largement soutenus par le Commissariat Général à la Productivité, dans le cadre de la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier) dont l’organisation a marqué le début des recherches internationales sur le travail.

En 1966, J. Leplat quitte le CERP pour L’EPHE (Ecole Pratique des Hautes Études) installé dans les locaux de l’INETOP, 41 Rue Gay-Lussac, où il succède à R. Bonnardel. Il réoriente complètement le laboratoire jusqu’alors consacré à la mise au point de tests pour la sélection et l’orientation professionnelle, vers un autre aspect de la  psychologie du travail. Il y développe une équipe dont les membres sont tous rattachés au CNRS  à l’exception d’une maitre de conférence. Les préoccupations théoriques dominent alors dans l’analyse des situations : théorie soviétique de l’activité, théorie du développement cognitif dans la ligne de Piaget, cognitivisme, sémiologie. Assumant que la réalité déborde toujours le modèle, Leplat reste ouvert à cette diversité en s’assurant de la rigueur méthodologique des recherches et de la qualité des publications.

En 1989, Jacques Leplat prend une retraite très active : jusqu’à 2020, il a écrit des ouvrages, republié les textes qu’il jugeait essentiels dans l’histoire de l’analyse et de la psychologie du travail. Pendant toute sa carrière, il a accordé une grande importance à la diffusion des connaissances et a dirigé pendant plusieurs années « Le Bulletin du CERP » puis « Le travail Humain ».

Impossible de parler ici de toutes les thèses qu’il a dirigées, de tous les congrès auxquels il a participé, des institutions qu’il a pu conseiller. J’évoquerai seulement la SELF dont il a  été l’un des fondateurs en début de carrière et et le GRESHTO (Groupe de Recherches sur l’Histoire du Travail et des Organisations) dont il a assumé la direction scientifique après sa retraite.

Leplat a été un patron de laboratoire exigeant, toujours respectueux de ses chercheurs et de toutes les personnes qui ont travaillé avec lui. Ceux qui l’ont connu, toujours souriant, affable et d’humeur égale, se rappelleront son amour pour la montagne, ses récits de randonnées qu’il a poursuivies même seul jusqu’à un âge avancé et se souviendront de lui montant les quatre étages vers son laboratoire d’un pas allègre qui faisait pâlir des bien plus jeunes que lui.

[1] https://ergonomie-self.org/wp-content/uploads/2016/07/Jacques-Leplat.pdf

Depuis plus de trente ans, le magazine Santé & Travail s’est imposé comme une référence auprès des acteurs de la prévention des risques du travail mais aussi auprès des syndicalistes, des élus politiques, des universitaires, des étudiants, ou encore des journalistes… Outil indispensable pour tous ceux qui œuvrent quotidiennement à l’amélioration des conditions de travail.

Son éditeur historique, la Mutualité française associée à plusieurs mutuelles importantes, a accompli un effort inédit en créant ce support d’information et en le diffusant, souvent gratuitement. Mais aujourd’hui, la Mutualité traverse des difficultés économiques qui compromettent l’avenir du magazine ou pourraient, à tout le moins, porter atteinte à son contenu ainsi qu’aux fondamentaux qui ont présidé à sa notoriété.

François Desriaux, rédacteur en chef de Santé & Travail, lance une pétition en soutien au magazine.

Signer la pétition

L’ouvrage « Dynamiques développementales dans les interventions sur le travail : entre héritages et perspectives » a été écrit sous la direction de Justina Arnoud, Flore Barcellini, Marianne Cerf et Maria Sol Perez Toralla.

Résumé : L’ouvrage aborde la façon dont des chercheurs et des praticiens prennent en compte les enjeux développementaux dans les interventions sur le travail. Le premier objectif de cet ouvrage est de proposer une mise en patrimoine des avancées sur cette question en évoquant des perspectives actuelles, mais aussi les héritages de travaux précurseurs de l’ergonomie ou de disciplines proches s’intéressant à l’activité humaine.

Plus d’informations

Nous apprenons tardivement le décès de Madeleine Estryn-Behar, survenu le 6 novembre 2022, à l’âge de 75 ans. Médecin du travail en hôpital, chercheuse et docteure en ergonomie, auteur de nombreuses publications consacrées au travail des soignants, elle est considérée comme une figure majeure du développement de l’ergonomie hospitalière en France. Un entretien avec Michel Pottier en 2002 présente son parcours professionnel et ses activités jusqu’à cette date. La Commission Histoire lui rend ici hommage (lire l’hommage)

Dans le cadre des débats qui ont lieu ces dernières semaines sur la réforme des retraites, certains ergonomes et acteurs de la santé au travail prennent la parole, écrivent et prennent position au sein du débat public. Cette page vise à rassembler un ensemble d’interventions afin de constituer des ressources et garder trace pour la communauté.

Si vous souhaitez partager vos prises de position et prises de paroles au sein du débat public, n’hésitez pas à nous le partager pour alimenter les ressources qui seront rassenblées sur cette page.

L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) propose un poste de directeur.trice de recherche par la voie des chaires de professeurs juniors

Ouverture prochaine d’un poste  : Repenser le travail dans les systèmes alimentaires en transition.

Réussir les transitions de nos sociétés pour accroître leur résilience face aux crises et réduire leurs impacts sur l’environnement est à l’agenda politique français et européen. Les actions prévues dans les plans de relance, les réglementations mises en place, incitent les acteurs économiques à faire évoluer leurs systèmes de production, leurs chaînes de valeur, à relocaliser certaines activités, etc. Ces reconfigurations ne sont pas nécessairement favorables à un travail décent. Comment de nouveaux agencements sociotechniques peuvent être conçus pour accroître la résilience alimentaire dans les territoires face aux crises tout en favorisant un travail décent ?

Si vous êtes un.e scientifique confirmé.e (HDR requise au plus tard dans 3 ans), si ces questions vous passionnent,  un poste sera à pourvoir en 2023.

Si vous êtes intéressé.e,  vous pouvez manifester votre intérêt via le mail contact suivant : chaires@inrae.fr, vous recevrez un mail dès la parution du profil de poste (début mars 2023).

Dans le cadre d’un projet de thèse Cifre sur le thème « Comprendre, anticiper et prévenir les altérations à moyen et long termes de la santé au travail, dans la construction navale », le CRTD, le Creapt et Naval group lancent un appel à candidature (co-encadrants : Willy Buchmann et Catherine Delgoulet).

Attention les délais sont serrés : 27 février 2023. 

Appel à candidature

Pour toute demande d’information, contacter Willy Buchmann (cf. adresse électronique dans l’annonce).

L’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) propose un poste en CDI de chargé(e) d’évaluation des Facteurs Organisationnels et Humains au sein du Service Homme Organisation Technologie (SHOT), sur le site de Fontenay-aux-Roses (92262).

Prise de poste : 01/03/2023

Contact : sarah.fourgeaud@irsn.fr

Fiche de poste

Pierre Salengros est décédée le 18 octobre 2022.

Professeur Honoraire de l’Université Libre de Bruxelles, il a succédé à Jean-Marie Faverge comme co-directeur du Laboratoire de Psychologie Industrielle et Commerciale. Il fut Doyen de la Faculté des Sciences Psychologiques et de l’Éducation de l’ULB et Président de l’Institut du Travail. Bien connu à la SELF, toujours membre depuis 1964, il assura deux mandats au CA de notre Société.  Il a enseigné la psychologie qu’on dénommait « industrielle » à l’époque, devenue depuis psychologie du travail, et l’ergonomie. Sa vision de l’ergonomie était très concrète et intimement inséparable du terrain. Ses nombreux contacts avec les milieux industriels lui valut d’être Maître de Stage  pour les étudiants de psychologie industrielle. Il était très apprécié des étudiants pour lesquels son dévouement et sa patience n’avaient pas de limites. Pierre était un collègue attentionné, toujours de bonne humeur, chaleureux.

Michel Pottier et Annie Drouin réalisèrent en 2008 un entretien avec Pierre Salengros, qui peut être consulté sur le site de la SELF.

Les textes des hommages peuvent être consultés en cliquant sur ce lien.