Automatisme ou vigilance ? La prise en compte de la dimension cognitive dans une activité de contrôle répétitif

Une opportunité a été offerte à 2 ergonomes de 2 sites différents d’une même une industrie automobile : identifier des leviers de l’amélioration de la qualité, en orientant la réflexion sur le facteur humain. Plus précisément, cette étude se base sur l’analyse de l’activité réelle d’un poste de contrôle. Cette demande, formulée par un chef d’équipe de l’usine de peinture, a été l’occasion de déployer une méthodologie permettant de pointer le moment précis où le défaut n’est pas détecté. Cette étude a été réalisée au sein d’une organisation lean, dont l’un des objectifs est qu’aucun défaut ne doit être transmis au poste suivant, en s’appuyant sur la standardisation du travail. Nous avons constaté que les perturbations de l’activité sont fortement corrélées aux moments de non détection. Le paradoxe de ce constat est que ces perturbations génératrices d’erreurs sont vécues positivement par les opérateurs.