Cette communication analyse sous l’angle du genre les conséquences d’un nouveau mode de gestion des horaires dans une entreprise de transports publics. Mis en place en 2002 par le biais d’une démarche participative, le nouveau système avait pour objectif de réduire la pénibilité des horaires, par une planification individualisée et un agencement des temps de conduite et de repos plus favorable à la santé. Cette communication présente les premiers résultats d’une étude qualitative comprenant 20 entretiens avec des conducteurs et conductrices et 24 observations de planifications d’horaires. Les analyses montrent que le nouveau système a incidemment bouleversé les conditions d’articulation des temps professionnels et familiaux et remis en question le modèle masculin d’organisation des temps qui prévalait dans le métier. Toutefois, la priorité accordée à l’ancienneté rend difficile l’articulation emploi famille pour les conducteurs et conductrices plus récents dans l’entreprise.