Cette étude s’intéresse à la négociation de la sécurité en contexte de co-activité entre les agents ayant la charge de conduire les trains, et ceux ayant la charge d’organiser leur circulation ferroviaire. Considérant la sécurité comme une activité située et négociée, et en référence à la théorie de l’activité développée par Engeström, elle cherche à comprendre les négociations entre les agents de conduite et de circulation en matière de sécurité. La méthode repose sur une ethnographie combinatoire mêlant entretiens, observations et analyse documentaire. Les résultats obtenus révèlent d’abord trois types de frontières : articulant (frontières des objectifs et de l’interopérabilité), juxtaposant (frontières des responsabilités et des rôles) et opposant (frontières de la confiance et des identités professionnelles) les activités. Ils rendent ensuite compte de la négociation aux frontières (ou transfrontalière) de la sécurité dans deux types de situations, télescopant (situations d’entrave et de compromis) et disjoignant (situations de transfert et de rupture) les activités. Après avoir discuté de l’ambivalence des frontières dans la négociation de la sécurité, nous envisageons les principales fonctions de dispositifs de « formation-frontières ».
© 2023 – Société d’Ergonomie de Langue Française – Mentions légales – Contenus sous licence CC-BY-SA
Bienvenue sur le nouveau site de la SELF !
Venez découvrir :