L’étude en question s’avère comme résultat de notre recherche qualitative, liée au domaine de l’Ingénierie de Production / Ergonomie de l´UFF avec le concours du Sindipetro-NF (Syndicat des Pétroliers du Nord de l’Etat de Rio de Janeiro – Brésil), utilisant comme méthodologie une approche pluridisciplinaire. Dans la région connue comme le bassin de Campos, est produit environ 75% de la production totale de pétrole au Brésil. L’intérêt pour l’étude de la production pétrolière offshore, parmi d’autres facteurs, se doit surtout aux alarmants indices d’accidents concernant Petrobras et ses entreprises sous-traitées jusqu’à fin 2002, malgré les croissants investissements sur la sécurité, l’environnement et la santé (SMS) qui ont débouché sur l’élaboration et l’implémentation des normes (programme SMS) visant à réduire les impacts négatifs dans ces secteurs. Ce cadre a gagné de l’ampleur internationale après l’accident de la plate-forme P36, début 2001 et de la plate-forme P34, celle-ci ayant donné de la gîte à la fin de l’année 2002. Il faut souligner que, durant les trois années qui ont précédé l’accident de la P36, il y a eu un total de 93 morts chez les travailleurs: effectifs et sous-traités. Selon notre analyse, il a été possible d’identifier que la gestion de l’organisation du travail n’a pas réussi à incorporer ou même appréhender – d’importantes dimensions du travail réel – ce qui rend plus évident l’incompatibilité entre les normes du programme SMS et l’exécution de certaines tâches, compromettant, par conséquent, la sécurité et la fiabilité de ce système sociotechnique complexe de production. Cette incongruité trouverait sa genèse, en partie, dans le décalage existant entre ce que proposent les normes de SMS et les objectifs de production établis par la direction de Petrobras, avec les conséquentes procédures de travail adoptées pour les atteindre.
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