Cette communication discute une façon de répondre à une demande d’intervention concernant la pénibilité dans un hypermarché appartenant à une enseigne phare de la grande distribution. Elle est basée sur une intervention ergonomique ayant eu lieu en 2012 suite à une demande de cartographie et de réduction de la pénibilité. Dans un contexte de travail qui offre une grande diversité de situations, la recherche d’un périmètre pertinent est une première difficulté qui sera traitée par une analyse approfondie de l’existant. Le diagnostic effectué fait apparaître des critères de pénibilité liés au travail bien fait, à l’organisation et aux modalités de prise de décision. L’accompagnement du magasin a porté sur les deux premiers points par le biais de groupes de travail constitués d’employés. Des préconisations ont pu être faites afin de réduire la pénibilité et d’initier un projet au niveau du magasin. Leur portée nous semble néanmoins limitée dans un contexte de réorganisation de type lean manufacturing décidée au niveau du groupe national.
En partant d’une demande aussi vaste que la pénibilité, quels sont les moyens dont l’ergonome dispose pour pérenniser et élargir les transformations, notamment lorsque la prise de décision est très éloignée du terrain ? Les moyens offerts par la méthodologie « classique », ne sont-ils pas insuffisants face à cette question locale, mais aussi sociétale, de la pénibilité ? La brèche ouverte par la loi de 2010 n’est-elle pas l’occasion de pousser les limites de l’ergonomie en réinterrogeant son mode d’action ?
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