L’objectif de cette communication est de montrer comment la multiplicité des règles d’une collectivité territoriale, constitue une source de perturbations dans l’activité des personnels de la petite enfance (PPE) dans une crèche collective. L’hypothèse générale est que les contradictions entre prescriptions émanant de la Mairie dont ils dépendent, prescriptions de la Direction de l’Action Sociale de l’Enfance et de la Santé et enfin demandes des parents, conduisent les PPE à ne pouvoir compenser les perturbations rencontrées que partiellement, localement et au coup par coup. Le recueil des informations a consisté en des enregistrements audio de différents types de réunions et enregistrements vidéo de l’accueil de jeunes enfants par des auxiliaires de puériculture et des éducatrices dans trois sections (dites bébés, moyens et grands). Les enregistrements ont été transcrits ; leur contenu a été analysé à l’aide de deux grilles construites pour rendre compte de l’activité des différentes personnes, de leurs communications et discussions. Pour faire face à la gestion de règles d’origines multiples, les cadres mettent en place de nouvelles “règles pour l’action”, c’est à dire des règles “ad hoc”, locales et plus ou moins momentanées qui dépendent de leur représentation et de leur compréhension de la situation actuelle, de l’état du collectif de travail présent, de leur expérience et de leurs compétences. En bref, ces réorganisations sont des compromis partiels qui ne donnent jamais entière satisfaction à l’ensemble des organisations ou des acteurs. Les transformations envisageables pourraient porter sur des arrangements internes aux crèches et/ou sur une modification de la gestion du personne au niveau municipal.
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