Dans les interactions, en public comme dans l’Entreprise, Goffman (1973) parle de rencontre et le vêtement joue un rôle clé dans la recherche d’information sur l’autre. Ces interactions se définissent dans une situation où l’unité de lieu, la scène, les acteurs principaux et le public sont définis, donnant un nom à l’ensemble, le décor. Dans son activité quotidienne, face à l’interlocuteur, le vêtement professionnel du technicien chez Orange est au premier plan. Toute scène a une façade et des coulisses, et les acteurs, ces techniciens identifiables à leurs manières et leur costume, entrent en scène, et, travaillant avec lui, me parlent forcément de lui. Vêtement choisi sur un catalogue en ligne par le technicien lui-même, en fonction d’un budget défini, objet inanimé échangé par l’Employeur contre sa compétence professionnelle, il va s’animer dans l’exercice de son métier. Vêtement de reconnaissance et d’appartenance à une entreprise, il est aussi un vêtement ergonomique de protection, un EPI endossé pour isoler le salarié de risques spécifiques. Et, s’imprégnant de l’émotion de celui ou celle qui le porte, de statique, il devient dynamique. Cette analyse, teintée d’un prisme anthropologique ne s’apparente pas à une étude classique en ergonomie. Faisant cela, je soumets ma pensée et les limites de cette étude à la communauté d’ergonomie pour qu’à son tour, cette réflexion nourrisse et enrichisse la complémentarité de ces disciplines.
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