Lors du congrès SELF 2019, plusieurs chercheurs-euses et intervenant-e-s en ergonomie suisses ont animé un atelier sous l’égide de l’Association suisse d’ergonomie (SwissErgo). Il était consacré aux enjeux, pour l’ergonomie, de la flexibilisation du temps, des espaces, de l’organisation du travail et de l’emploi. Outre ses apports conceptuels, cet atelier a permis de constituer un collectif d’ergonomes, dont les membres ont ensuite initié plusieurs projets de collaboration (journée de conférence de SwissErgo, projets de recherche et de publication).
Dans le même esprit, le collectif souhaite proposer un nouvel atelier pour le congrès 2020. Il portera sur les liens entre analyse ergonomique de l’activité et analyse des politiques publiques en matière de santé au travail, dans un cadre légal et sociétal en transformation. L’ergonomie de l’activité s’est constituée à partir de l’analyse fine d’activités de travail sur le terrain. L’importance accordée à ce niveau micro a conduit De Montmollin et Laville à parler de « myopie congénitale de l’ergonomie vis-à-vis du temps et de l’espace » (cité par Volkoff, 2010). Au fil de son histoire, la discipline a toutefois élargi son champ d’analyse, par des rapprochements avec la sociologie du travail et des organisations (Caroly, 2010) ou, dans le monde anglo-saxon, au travers de la macro-ergonomie (Hendrick, 1991).
Les communications présentées permettront de réfléchir aux liens entre le cadre normatif de la santé au travail et la pratique des ergonomes, qu’ils soient chercheurs-euses ou intervenant-e-s. Elles porteront, d’une part, sur la façon dont ces normes influencent l’activité des ergonomes ; d’autre part, elles illustreront les apports de l’ergonomie de l’activité à l’évaluation de l’efficacité de ces normes, voire à leur évolution.
© 2023 – Société d’Ergonomie de Langue Française – Mentions légales – Contenus sous licence CC-BY-SA
Bienvenue sur le nouveau site de la SELF !
Venez découvrir :