L’apprentissage est une voie ancienne de la formation professionnelle des jeunes. Souvent considéré comme une garantie d’insertion, il est aussi perçu comme une voie non noble de formation et se heurte à des difficultés pouvant conduire à des ruptures de contrat. L’étude ergonomique présentée ici défend une approche fondée sur l’analyse des situations réelles de travail pour comprendre et agir sur l’insertion professionnelles des jeunes. Elle vise à comprendre les conditions permettant de construire un environnement d’apprentissage capacitant, à la fois pour les apprentis et les maîtres d’apprentissage. Les résultats issus d’entretiens et d’observations montrent que le travail obéit à des logiques d’apprentissage et de production qui peuvent entrer en contradiction et qui, si elles ne sont pas discutées et débattues, peuvent conduire à des dysfonctionnements. Le style d’apprentissage, la liberté d’expression et l’évaluation constructive déterminent la construction d’une relation de confiance et impactent la coopération et l’autonomie dans le travail. Ces résultats ouvrent des pistes de travail pour agir sur l’insertion professionnelle en impliquant à la fois les apprentis, les chefs d’entreprise et les centres de formation.
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