Depuis les années 80, le secteur automobile a été amené à adopter une politique de production à la demande s’inscrivant dans un système de fabrication qui reste toutefois très empreint du taylorisme. Les opérateurs sur ligne de montage des véhicules sont confrontés à ces deux logiques organisationnelles qui opposent flexibilité et rigidité. Néanmoins, force est de constater que malgré le caractère répétitif du travail, les opérateurs commettent régulièrement des erreurs qui, si elles ne sont pas immédiatement récupérées, génèrent des défauts qu’il faut retoucher. Une étude de six semaines a été réalisée grâce à la technique de l’observation participante dont l’objectif était d’acquérir une compréhension globale du travail en ligne de montage afin d’émettre des hypothèses sur la génération d’erreurs. Les résultats mettent en évidence que les opérateurs commettent à la fois des erreurs basées sur les automatismes et des erreurs liées aux règles, et il apparaît qu’un certain nombre de facteurs, indépendants de leurs caractéristiques individuelles, forment des circonstances favorisant le déclenchement des mécanismes d’erreurs. Il s’agit notamment de la pression temporelle, de la variabilité de l’organisation et de la variabilité du poste. On montre également que si le collectif de travail peut être générateur d’erreurs en chaîne, il permet, par les récupérations, d’éviter la production de défauts.
© 2023 – Société d’Ergonomie de Langue Française – Mentions légales – Contenus sous licence CC-BY-SA
Bienvenue sur le nouveau site de la SELF !
Venez découvrir :