L’égalité professionnelle ne se décrète pas, elle se construit, dans le management au quotidien et dans le mode de gouvernance de l’entreprise. Il n’est pas possible d’avancer vers une égalité réelle si on ne s’interroge pas sur la définition des tâches, les compétences effectivement mises en oeuvre, l’organisation du travail. Sans non plus impliquer largement les salariés concernés. Sinon, les mécanismes inégalitaires, les mécanismes de domination, vont favoriser la reconstitution d’une division genrée du travail. A partir d’une recherche-intervention menée dans une entreprise viticole, nous voulons souligner la nécessité de construire la démarche autour de trois piliers : l’appui sur un dialogue social soutenu avec les représentants du personnel, l’articulation entre dialogue social et dialogue managérial en impliquant les salariés dans les discussions et en associant les managers à la réflexion sur les changements induits dans leur propre activité, et enfin une démarche fondée sur un questionnement du travail et des savoir-faire de métiers.
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