Cet article traite de la normalisation en cancérologie qui résulte de la volonté des systèmes de santé de rationaliser les pratiques médicales afin d’aboutir à une gestion des soins de meilleure qualité. Les médecins disposent de référentiels thérapeutiques élaborés à partir de l’analyse de la littérature scientifique par un groupe de praticiens experts. Les décisions thérapeutiques ne sont donc plus le fruit de la médecine fondée sur l’expertise locale, mais de la médecine fondée sur les preuves définie comme « l’utilisation consciente, explicite et judicieuse de la meilleure preuve disponible lors de la prise de décision concernant le soin des patients ». Deux aspects seront traités ici. Le premier présente les intérêts et limites de la normalisation et met en évidence la place importante de l’autonomie dans la décision. Le second est basé sur l’évaluation comparative par les médecins des solutions d’adaptation proposées par leurs collègues. Il vise à montrer que contrairement à la médecine fondée sur les preuves, il n’existe pas une mais plusieurs alternatives possibles et que cette diversité est reconnue et acceptée par le collectif local.
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