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Normalisation et renormalisations : modèles dynamiques de la prescription et historicité des situations de travail

Résumé

On aurait tort de penser que la variabilité des situations de travail, objet par excellence des analyses ergonomiques, est méconnue des ingénieurs. En fait, si la norme constitue bien le cœur de l’activité des ingénieurs et des organisateurs, c’est parce que la réalité à maîtriser dans la production se présente, d’abord, comme variations non désirables. On peut rapprocher cet attachement à la norme de la visée fondatrice de la production industrielle, la chasse à toute forme de variabilité. Néanmoins, quand on envisage l’évolution actuelle de ces modèles prescriptifs (amélioration continue dans la Qualité Totale et dans les normes ISO) et même l’utilisation de modèles dynamiques (systèmes experts de contrôle en temps réel), certes la standardisation reste toujours la fin visée, mais le deuxième principe, prévisibilité et stabilité parfaites, est relâché, c’est-à-dire que la modélisation essaie de prendre en compte l’instabilité de l’environnement et, dès le début, la connaissance des processus est affirmée comme provisoire. L’écart entre les modèles formels et la réalité devient, ainsi, un principe même des démarches de normalisation. Il faut donc bien reconnaître que dans les entreprises se confrontent désormais deux logiques ou formes de rationalité par lesquelles on traite les écarts entre les prévisions et la réalité de la production. Il s’agit, d’une part, des pratiques et des modèles mis en œuvre par les ingénieurs, les organisateurs et les informaticiens, par lesquels on essaie de maîtriser les variations du système productif, en les perfectionnant continuellement ; d’autre part, l’activité vivante des travailleurs, qui, on le sait, doivent gérer quotidiennement la variabilité des situations de travail. En quoi, alors, consistent les différences, théoriques et pratiques, entre l’approche de l’ingénieur qui essaie de maîtriser les variations par le perfectionnement continu des modèles et les approches qui mettent en avant la capacité de régulation des variabilités par l’activité de travail ? Ce problème sera traité ici en analysant les modélisations dynamiques, cas où les deux approches se ressemblent le plus, mais aussi où les différences essentielles s’accentuent.

De P.A. Lima F., Schwartz Y. (2002). Normalisation et renormalisations : modèles dynamiques de la prescription et historicité des situations de travail. Communication présentée au 37ème congrès de la SELF, Aix en Provence.
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Attributs
Lieux : Aix en Provence
Type de session : Session thématique
Type de communication : Communication orale
Année : 2002
Mots-clé : non renseigné