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Pour une ergonomie globale

Résumé

Notre parti, dans cet article, est que l’« ergonomie industrielle et des services » opérationnelle doit intégrer, dans une même démarche d’analyse et d’action simultanées, quatre niveaux de travail, d’activité pour nous ergonomes : celle des producteurs de produits et de services, évidemment ; mais aussi celle des concepteurs de ces produits et services et de l’ingénierie des dispositifs techniques, organisationnels, architecturaux et humains correspondants, qui doivent viser à l’« opérationnalité des processus » et à l’« utilisabilité » des procédés, outils et produits ; celle des managers, tout autant, qui ont à définir les objectifs en fonction des finalités essentielles des entreprises et vérifier leur mise en oeuvre, et à désigner leurs responsables ; et celle des gestionnaires, enfin, qui  ont à évaluer les résultats en fonction de ces objectifs et à attribuer ou  modifier les moyens et ressources visant à les obtenir, ce qui constitue le pilotage de la performance.
C’est la cohérence de cette chaîne d’activités continues, interactives et non séquentielles, qui fait la performance d’un système, que nous appellerons l’« ergonomie globale » (en miroir de la notion de « performance globale » provenant des milieux du management et de la gestion).
Ceci faisant, l’ergonome est « embarqué », qu’il le veuille ou non, dans l’ordre de la décision, et est coresponsable, aussi, des résultats finaux des actions auxquelles il a accepté, finalement, de participer ; en ceci, on est bien dans une ergonomie politique.
Tout cela est donc essentiellement affaire de pratique, qui met les professionnels, ergonomes internes aux entreprises, au premier chef, comme conseils externes, au coeur de notre discipline et de notre métier.

Mélier B. (2007). Pour une ergonomie globale. Communication présentée au 42ème congrès de la SELF, Saint-Malo.
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