L’exposition aux pesticides a fait l’objet d’une attention particulière quant à la santé du travailleur rural comme du paysan. Le petit producteur paysan est indirectement exposé aux pulvérisations aériennes. Dans ce travail, nous avons essayé de comprendre la perception qu’ont les travailleurs paysans qui vivent dans les colonies rurales issues de la réforme agraire de quelques municipalités du Pontal do Paranapanema (État de São Paulo, Brésil), quant à leur exposition aux pulvérisations aériennes destinées aux cultures de canne à sucre voisines de leurs petites propriétés. La méthode utilisée est la recherche-action, et particulièrement la cartographie participative, à partir de laquelle ont été reconstruites d’une part les perceptions associées aux maladies qui affectent le plus le paysan, et d’autre part les origines possibles de ces perceptions, c’est-à-dire les maladies aussi bien que leurs symptômes. Nous avons observé que, tout en reconnaissant l’augmentation des maladies comme le cancer et le diabète, ainsi que les changements de mode de vie et une consommation accrue de drogue et d’alcool, les paysans ne font pas l’association avec leur exposition aux pulvérisations. Ils se plaignent seulement des répercussions de ces dernières sur la production. La conclusion est que l’information et la formation de ces paysans sont une nécessité, tout comme l’adoption de restrictions dans l’usage des pulvérisations par les entreprises de l’agri-business.
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