Le but de cette communication est de décrire les processus de régulation des relations de service psycho socio-éducatif des professionnelles de la petite enfance (PPE) en section dans une crèche collective. Plusieurs méthodes complémentaires ont été utilisées : enregistrement audio des réunions des PPE, observation systématique avec des enregistrements vidéo dans trois sections d’une crèche, et enfin la restitution en continu des résultats. Le secteur de la petite enfance est régi par des instances nationales, départementales et territoriales qui fixent des règles (sinon des normes) quant au temps de travail hebdomadaire, aux horaires d’ouverture, aux congés annuels et à l’encadrement minimum des enfants. En section, les auxiliaires de puériculture compensent les perturbations liées au sous-encadrement par des modifications des régulations de leur activité par rapport aux enfants. La fréquence des régulations «opportunistes» centrées sur la sécurité des enfants (activités correctrices, protectrices et réorganisation au coup par coup) augmente au détriment des régulations « maîtrisées » (activités pédagogiques et d’encouragement). Ces résultats sont quelquefois à moduler selon la section considérée (petits, moyens, grands). Ils montrent la dégradation de la qualité de l’activité de service par rapport aux enfants en fonction des conditions de travail. Ils montrent aussi la nécessité d’élargir la notion de relation de service de l’interaction directe avec les bénéficiaires à l’ensemble des centres de décision qui régulent en amont le système.
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