L’irrégularité des horaires de travail des conducteurs de train représente une des spécificités de leur métier et, de fait, un des critères de pénibilité. Cette communication s’intéresse aux stratégies mises en place par les conducteurs de train pour faire face aux effets des horaires pénibles. Les résultats présentés s’appuient sur les données d’une enquête par questionnaire menée auprès de 1311 conducteurs de train et de relevés de terrain menés auprès de 25 conducteurs. Les données relatives au rythme veille/sommeil ont été recueillies par agenda et actimétrie. L’enquête souligne l’insatisfaction des conducteurs de train vis à vis de leurs horaires de travail, en particulier concernant leur impact sur le sommeil. Les horaires les plus pénalisants sont les services du matin et de nuit. Pour faire face à la dette de sommeil, qui s’installe parfois dès le premier jour de travail pour les services les plus pénibles, les conducteurs de train mettent en place des stratégies au travail (de récupération ou d’anticipation) et des stratégies hors travail (siestes). Concernant la sieste, on peut noter que cette stratégie est bénéfique dans le sens où elle limite la dette de sommeil. Cependant, la pratique de la sieste dite préventive reste limitée par rapport à d’autres domaines où sont pratiqués des horaires atypiques.
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