Fermer la recherche
Fermer

Connexion

Soutenance de thèse de Louis Galey

Le 24 juin 2019

Louis Galey soutiendra prochainement sa thèse intitulée « Comprendre les situations d’exposition aux nanoparticules par l’intégration de l’activité de travail à la mesure : vers une construction de la prévention » dirigée par Alain Garrigou.

 

La soutenance aura lieu le lundi 24 juin à 14h (amphi B Henri Huguet – bâtiment Odontologie, 146 rue Léo Saignat, 33076 Bordeaux : https://cartographie.u-bordeaux.fr/Carreire.html).

Le jury sera composé de:

  • Isabelle Baldi
  • Laerte Sznelwar
  • Sandrine Caroly
  • Gérard Lasfargues
  • Agnès Aublet Cuvelier
  • Olivier Witschger

Vous êtes également invités au pot qui suivra.

N’hésitez pas à faire suivre le message si vous pensez que des personnes peuvent être intéressées. Merci de renseigner le lien suivant en fonction de votre venue : https://doodle.com/poll/cqniieuw9ppbefcv

Résumé

Le récent développement des nanotechnologies induit des expositions potentielles aux nanoparticules dans une diversité de milieux professionnels. Une meilleure compréhension des expositions représente alors un enjeu essentiel pour les acteurs de la prévention. Ces expositions nécessitent d’enrichir, voire de rompre avec les approches classiques de métrologie et de prévention, remises en question par les propriétés particulières des nanoparticules. Dans ce contexte, notre thèse propose le développement d’une méthodologie transdisciplinaire intégrant l’analyse de l’activité à la mesure afin de produire des connaissances sur l’exposition aux nanoparticules et sa maîtrise dans les entreprises concernées.

A partir de la construction et de la validation d’une méthodologie par des spécialistes de la mesure des nanoparticules, de l’épidémiologie et de l’ergonomie, nos résultats s’orientent autour de trois axes. 1) La revue systématique de la littérature des préconisations actuelles pour évaluer les expositions professionnelles aux nanoparticules met en avant l’existence de 23 documents centrés principalement sur la mesure des nanoparticules manufacturées sans s’intéresser aux nanoparticules émises non intentionnellement par certains procédés industriels. Par ailleurs, ces recommandations à destination des préventeurs doivent évoluer pour une meilleure prise en compte de l’activité de travail et devenir opérationnelles. 2) La mise en œuvre de la méthode d’évaluation de l’exposition élaborée dans ce travail de thèse s’est basée sur une mobilisation des acteurs de l’entreprise pour collecter des informations sur les situations potentielles d’exposition. Ensuite, des mesurages en temps réel et intégrés des particules, accompagnés d’enregistrements de la fréquence cardiaque ont été synchronisés à des vidéos de situations de travail. Cela a permis un découpage à différentes échelles temporelles, en phase de l’activité ou en action détaillée de l’opérateur, conduisant à révéler des situations d’exposition réelles aux nanoparticules, et à caractériser des niveaux d’exposition intégrant l’intensité physique. 3) Nous montrons que les échanges avec les opérateurs lors d’entretiens de confrontation aux vidéos et mesures synchronisées, permettent de rendre visibles ces situations d’exposition et leurs déterminants, sous forme de « situations d’exposition caractéristiques ». Cette présentation des résultats en lien avec l’analyse de l’activité, contribue à comprendre et mettre en perspective les pratiques de sécurité
formelles pour les faire évoluer. C’est par ces échanges collectifs que les déterminants de l’exposition sont découverts, ce qui permet aux différents acteurs de renforcer la maîtrise de l’exposition. L’usage des situations d’exposition est aussi un moyen d’agir au sein des projets de conception en transférant des repères pour la conception et la prévention. Il devient alors possible d’enrichir les évaluations de l’exposition aux nanoparticules et contribuer à la construction collective de la sécurité dans l’innovation.