Un nouvel ouvrage intitulé « Psychologie du travail digitalisé : nouvelles formes de travail et clinique des usages » de Marc-Eric Bobillier-Chaumon vient de paraître aux éditions Dunod.
Résumé : Les nouvelles formes de travail (travail hybride et distanciel, algorithmisation de l’activité, flex-office…) et l’arrivée de technologies émergentes (IA, robot, technologies immersives et ubiquitaires…) bousculent aujourd’hui profondément notre rapport au travail, à nous-mêmes ainsi qu’aux autres.
Ce n’est pas seulement le contenu et la nature du travail à faire qui se reconfigurent, c’est également la manière de faire ce travail qui se trouve remaniée. Les professionnels sont malheureusement trop peu associés à ces transformations qui les touchent pourtant au premier chef. Ils sont vus au mieux comme la simple variable d’ajustement d’un projet qui les dépasse, au pire comme les exécutants dociles d’une technologie qui devient le maître de ceux qu’elle était censée servir.
Ce qui est alors souvent présenté comme un vecteur de progrès et d’efficacité au travail impose en fait des renoncements à ce que le sujet s’efforce de construire à l’échelle de son métier, en matière de compétences et de gestes professionnels, de règles de travail et de critères de qualité, d’initiatives individuelles et collectives. Ces empêchements dégradent alors les conditions d’exercice de son activité, fragilisent son engagement subjectif et compromettent sa santé au travail.
Cet ouvrage aborde la question des transformations digitales et des mutations du travail qui en découlent, en portant une réflexion critique sur les évolutions sociotechniques qui touchent le travail contemporain. Il cherche aussi à accompagner la conception d’un futur du travail qui soit socialement acceptable, professionnellement responsable et humainement soutenable.