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Base des communications aux congrès
Résultats de ma recherche
Analyser le travail, en collaboration avec les travailleurs, pour objectiver tant que possible le point de vue de l’activité ou une description intrinsèque, a été la base des interventions ergonomiques, ce qui la différencie des approches fondées sur les dynamiques des groupes d’expression, y compris des approches cliniques plus proches (ergologie, clinique de l’activité, psychodynamique). Dans ces approches l’analyse de l’activité, volontairement focalisée sur des grains les plus fins de la pratique, ne pas pertinente pour instruire les débats sur le travail et les processus de retour d’expérience et, finalement pour influencer les transformations, surtout avec l’élargissement des périmètres des interventions vers la stratégie organisationnelle et les réseaux d’acteurs étendus dans des espaces ouverts, objets dont prédominent les relations intersubjectives et collectives. Nous essayons de montrer, au contraire, que l’analyse de l’activité garde encore toute sa pertinence soit pour intervenir dans les espaces de travail, soit pour supporter le développement de écosystèmes coopératifs territorialisés, dans une démarche que
combine ergonomie de conception et économie de la fonctionnalité et de la coopération.
Au Portugal, la production, d’une part, et la transformation du liège, d’autre part, sont localisées dans des territoires distincts, s’exprimant de façon prédominante dans !’Alentejo pour la première et dans la région Nord pour la seconde. Si le rythme de production et d’extraction du chêne-liège est connu et régulier, celui de sa transformation a été accéléré par les transformations technologiques, avec une incidence particulière pour ce qui relève de l’activité des trieuses de bouchons – activité exclusivement exercée par les femmes. Le vif intérêt porté ces derniers temps à la réduction du temps de production du liège, notamment avec l’idée de raccourcir le temps défini pour sa maturation, tout en sédimentant sans doute des pratiques encore mal connues, n’a pas encore abouti – comme si une partie de la nature tendait à résister et échapper aux intentions de l’action humaine.
Nous privilégions ici l’analyse des conséquences tangibles de ce qu’ont conquis, pour l’heure, ces volontés d’accélération des rythmes de production des bouchons de liège -et spécialement leurs interférences dans l’activité de travail des trieuses. À partir d’observations en contexte réel et d’entretiens, nous avons mis en évidence qu’au-delà et en dépit de l’insertion de nouvelles technologies dans leur activité, leurs capacités de diagnostic quant à la qualité des bouchons s’ouvraient à l’apparition de nouvelles imperfections, qu’elles attribuent à une modification de la qualité du liège probablement en lien avec une dégradation des sols et/ou un changement climatique.
Ces travailleuses sont ainsi, grâce à un savoir-faire collectif développé sur plusieurs générations de femmes, détentrices de compétences irréductibles face aux innovations technologiques, et incontournables face aux préoccupations de la transition écologique. Elles font partie des bâtisseurs qui nous permettent de repenser les relations entre la nature et la société, en portant leur analyse au-delà des limites du territoire auquel elles sont assignées. Nous dirions volontiers qu’elles finissent aujourd’hui, en vertu des caractéristiques de leur activité, par avoir un rôle potentiellement décisif de« lanceuses d’alerte».
Cette communication s’attache à analyser les évolutions paradigmatiques à assumer en ergonomie comme en économie afin de pouvoir progresser dans une théorie de l’action qui vise la Transition et les dynamiques d’émancipation par et dans le travail.
Ce travail s’intègre dans le symposium « Comment l’intégration de Nouvelles Technologies d’Assistance Physique de type exosquelettes, s’inscrit dans un système socio-organisationnel respectueux de l’Homme ? » L’industrie automobile a contribué depuis plus de 10 ans au développement d’exosquelettes pour soulager certaines contraintes physiques rencontrées par leurs agents de production. Malgré ces années de recul, force est de constater que peu de sites de fabrication ont déployé de façon homogène et pérenne ces dispositifs. En appui sur les expériences d’un équipementier automobile, cette communication présentera l’ensemble des conditions qui ont amené à des rejets de dispositifs par les utilisateurs mais aussi au développement d’un consortium pour concevoir un dispositif qui puisse être complètement approprié et utilisé par les agents de production. L’apport de l’ergonomie mais aussi de la psychologie positive, permettant une acceptation optimale des moyens, seront aussi présentés dans cette communication où les conséquences psycho organisationnelles seront mises en exergue.
L’objectif de cette communication, qui inscrit l’ergonomie dans les sciences de la conception, est de questionner la rationalité d’action que peut mobiliser l’ergonomie pour faire advenir des ECT. Après avoir posé une distinction entre la « conception réglée» (dans laquelle s’est massivement déployée la recherche sur la conduite de projet en ergonomie depuis plus de 30 ans) et la « conception réflexive innovante» dont la finalité est de contribuer à des trajectoires émancipatrices de définition conjointes du régime de travail et du travailler (notion de transition professionnelle), on proposera six principes pour contribuer à la conception des ECT : (i) les transitions professionnelles supposent une mise en tension dialectique entre le souhaitable et le possible, (ii) les transitions professionnelles sont des processus de développement, (iii) les transitions
professionnelles doivent être appréhendées comme des processus émergent de croissance expansive, (iv) les transitions professionnelles requièrent une démarche de conception« pas à pas», (v) les démarches de conception pas à pas doivent supporter un processus de valuation, et enfin (v) les transitions professionnelles sont fragiles et toujours menacées, et doivent bénéficier d’une hétérotopie.
L’objectif est de proposer une méthode de conception des Nouvelles Technologies d’Assistance Physique de type exosquelette centrée sur l’humain. L’originalité de ces travaux réside dans l’articulation de plusieurs disciplines et domaines à différentes phases de la démarche, spécifiquement aux phases d’innovation, de conception et d’intégration. Cette méthode est issue de la théorie C-K (Concept-Knowledge), de la culture sécurité industrielle, des Facteurs Organisationnels et Humains (FOH), de la décomposition multimodale de l’activité, des risques professionnels ainsi que de la méthode des noeuds papillons.
L’objectif intrinsèque de cette méthode de conception est d’anticiper l’acceptation future en travaillant sur la symbiose entre le nouveau produit et l’humain, dans son contexte. Afin d’illustrer la méthode, nous prendrons l’exemple de la conception d’un exosquelette cervical disruptif.
Ce travail s’intègre dans le symposium « Comment l’intégration de Nouvelles Technologies d’Assistance Physique de type exosquelettes s’inscrit dans un système socio-organisationnel respectueux de l’Homme?» L’objectif de cette communication est de décrire les différentes étapes qui ont amené un groupe industriel à intégrer les exosquelettes dans son outil de production. La littérature sur l’intégration de nouvelles technologies décrit les effets socio-organisationnels dans l’entreprise. Celle sur les effets du port d’exosquelettes est récente et insuffisante pour connaître l’impact sur la santé de ces derniers sur le moyen et le long terme.
La réalisation d’un processus d’évaluation et d’un processus de déploiement de nouvelles technologies d’assistance physique à contention est la clé de la réussite de leur intégration dans nos organisations du travail et de la préservation de la santé de nos collaborateurs. Cette démarche centrée sur l’humain aborde aussi l’impact de l’utilisation d’un exosquelette pour l’homme dans son environnement professionnel et extra-professionnel.
Ce travail s’intègre dans le symposium « Comment l’intégration de Nouvelles Technologies d’Assistance Physique de type exosquelettes s’inscrit dans un système socio-organisationnel respectueux de l’Homme?» L’objectif de cette communication est de décrire les différentes étapes qui ont amené un groupe industriel à intégrer les exosquelettes dans son outil de production. La littérature sur l’intégration de nouvelles technologies décrit les effets socio-organisationnels dans l’entreprise. Celle sur les effets du port d’exosquelettes est récente et insuffisante pour connaître l’impact sur la santé de ces derniers sur le moyen et le long terme. La réalisation d’un processus d’évaluation et d’un processus de déploiement de nouvelles technologies d’assistance physique à contention est la clé de la réussite de leur intégration dans nos organisations du travail et de la préservation de la santé de nos collaborateurs. Cette démarche centrée sur l’humain aborde aussi l’impact de l’utilisation d’un exosquelette
pour l’homme dans son environnement professionnel et extra-professionnel.
S’installer dans un bureau en flex-office suppose de faire des choix. Dans le modèle du flex-office les places de travail ne sont pas attitrées et chaque travailleur est libre de s’installer où il le souhaite. Le choix d’une place de travail s’opère via des critères d’installation, qui à première vue, nous semble indiquer des besoins individuels pas toujours en lien avec l’activité réelle de travail. Dans ce texte nous proposons de questionner certains critères d’installation recueillis à partir d’observations et d’entretiens menés durant un travail de thèse. L’objectif est de les mettre en lien avec une dimension individuelle et collective du travail. À partir des critères d’installation, nous pouvons finalement nous saisir du lien entre le travailleur en tant qu’individu et son rapport à autrui à travers la rencontre dans différents collectifs. Collectifs aux formes et aux fonctions différentes permettant au travailleur un rapport dialogique dans l’activité lui permettant de répondre à des questions qu’il ne peut résoudre seul.
Depuis 1988, la définition de l’ergonomie établie par la Société d’Ergonomie de Langue Française (SELF) n’a pas fait l’objet de modifications, signifiant probablement l’adhésion de la communauté francophone de l’ergonomie à cette description. Avec cette communication, notre
objectif n’est pas de fournir une alternative à celle-ci, qui viendrait contester en quelque sorte une définition admise depuis plus de 35 ans, mais plutôt de poser un argumentaire visant sa révision. Au regard des enjeux environnementaux, aujourd’hui incontestablement majeurs, il est ainsi très précisément proposé d’intégrer explicitement la préservation de l’environnement dans les objectifs d’action des ergonomes.