La relation entre travail et automatisation alimente et renouvelle les débats au fur et à mesure de la succession des vagues de l’innovation technologique sur les lieux de travail. L’objet de notre analyse est l’acte technique des femmes et des hommes qui travaillent dans deux entreprises de secteurs traditionnels au Portugal : le secteur du textile et de l’habillement ; et le secteur du liège. Au départ d’observations et d’entretiens individuels et collectifs, on constate que les frontières qui définissent le travail comme typiquement féminin ou masculin sont redéfinies au cours des processus d’automatisation, créant par ailleurs de nouvelles logiques d’exclusion. Dans le contexte de ces secteurs, le travail des femmes semble être plus susceptible d’être soumis à ce type de changement et cette automatisation tend à induire une réinvention des actes techniques, tout en intensifiant le rythme du travail. De nouvelles formes de vulnérabilités semblent ainsi induites par l’automatisation, alors qu’une reconnaissance parait plus évidente pour ce qui relève de l’efficacité des actes techniques des hommes dans le secteur du liège, freinant le processus de l’automatisation de leur activité.
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