Quels sont les effets de l’amour de son travail sur la santé des travailleur·es ? Si aimer son travail semble être un ressort puissant de l’engagement professionnel, cela ne représente-t-il pas également un risque pour la santé ? A contrario, ne pas aimer son travail peut-il nuire à la santé ou au contraire la protéger ? En effet, avoir un rapport strictement utilitaire au travail peut-il être, d’une certaine manière, une stratégie pour concilier la vie professionnelle et la vie personnelle ? Pourquoi faut-il impérativement faire « corps » avec son travail, l’aimer et s’identifier à lui ? Aimer son travail, est-ce une nouvelle forme d’injonction véhiculée par le management ou une revendication des travailleur·es ? Autrement dit, aimer son travail joue-t-il comme un ressort de l’émancipation (via la subjectivation) ou de l’aliénation (via l’assujettissement) ? A contrario, comment fait-on dans ce contexte lorsque l’on n’aime pas son travail ?