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Ergonomie, Interaction Homme- Machine (IHM) et Expérience Utilisateur (UX) (passé, présent et futur)

Ce texte propose de fournir une trace de mon intervention à l’atelier « Histoire et évolution de l’ergonomie en Suisse ». Il fournit les réflexions d’une praticienne, ergonome des systèmes interactifs en agence de conseil pour l’approche de conception centrée utilisateur, sur l’origine et les évolutions souhaitables de l’industrie de l’UX. Il propose quelques pistes pour réaffirmer l’importance de la prise en compte à la fois des besoins des personnes handicapées et du bien-être et sécurité des opérateurs humains au travail dans le processus de conception UX des interfaces et outils numériques.

Contexte du développement de l’ergonomie et de la santé au travail en Suisse : acteurs et institutions

Dans cette contribution, nous tenterons de relier la situation actuelle de l’ergonomie et de la santé au travail en Suisse au rôle prépondérant de professionnels précurseurs dans ces disciplines, notamment Etienne Grandjean (1914-1991), professeur d’hygiène et de physiologie du travail à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich, et Paule Rey (1929-2005), professeure de médecine du travail et d’ergonomie à l’Université de Genève. Nous évoquerons le rôle surdéterminant pour le développement de l’ergonomie de certaines caractéristiques démographiques, culturelles, politiques, économiques, organisationnelles et sociales de la Suisse. Nous verrons comment l’ergonomie, née dans le milieu universitaire, s’est développée en se transformant, dans diverses entreprises, institutions et administrations. Pour conclure, nous nous demanderons comment, dans ce contexte mouvant, l’ergonomie peut devenir plus visible tout en gardant son identité.

Histoire et évolution de l’ergonomie en Suisse – Contribution de la commission Histoire de la SELF

La Suisse est impliquée dans l’essor de l’ergonomie observé depuis l’après-guerre dans les pays francophones, tant pour la recherche et l’enseignement que pour des interventions sur le terrain. Cet atelier propose de suivre l’évolution de l’ergonomie en Suisse dont l’une des particularités est la diversité des cultures alémanique, italienne et romande du pays. Il s’appuie en particulier en particulier sur les textes d’entretiens réalisés par la Commission Histoire de la SELF et sur les actes des six congrès de la SELF organisés à Genève depuis 1967.

Par : Drouin A.
Vulnérabilités et temporalités contemporaines : comment les nouvelles formes de temps de travail affectent ceux qui y sont assujettis ?

L’objectif de cet atelier est de discuter des liens entre les nouvelles formes de temporalité qui émergent ces dernières années dans le monde du travail et les conséquences dont elles semblent s’accompagner. Des horaires variables qui condamnent toute forme d’anticipation au télétravail qui brouille les frontières des temps de vie, jusqu’à l’ubérisation et au travail à la tâche…. En quoi et comment ses nouvelles formes d’organisations affectent ceux qui y sont assujettis ? en quoi peuvent-elles être source de vulnérabilité et de fragilité ? Santé, relations professionnelles, équilibre des temps de vie, identité, précarité, accès à la formation… ces modèles d’organisation du travail bouleversent incontestablement les repères sur lesquels nous fonctionnons depuis des années à jusqu’à remettre en cause la notion même de salariat. Cet atelier sera donc l’occasion d’échanger et de débattre sur la nature de ces évolutions et des risques de vulnérabilité qui y sont associés puis d’imaginer comment il est possible de les prévenir en croisant les points de vue des participants.

Masculinité hégémonique et santé de travailleuses de la construction : mieux comprendre pour mieux intervenir en prévention

Malgré plus de 30 ans de recherches ayant documenté les obstacles à l’intégration et au maintien de femmes dans des métiers à prédominance masculine, les femmes demeurent encore sous-représentées dans plusieurs métiers. La présence d’une culture valorisant les caractéristiques stéréotypées masculines contribuerait à cette sous-représentation, mais encore peu de recherche en santé au travail et en ergonomie s’y est attardée. Cette communication vise donc à 1) documenter la culture de la « masculinité » (CM) et son influence sur les interactions sociales et 2) identifier les risques qu’elle entraîne pour la SST. Considérant la santé et sécurité des travailleur.ses (SST) comme socialement produite et influencée par un ensemble de déterminants (politiques, sociaux, structurels, environnementaux, individuels), cette recherche qualitative s’appuie sur un cadre d’analyse basé sur le concept de « masculinité hégémonique » de Connell (2005) et le modèle de la culture de compétition de la « masculinité » (Glick et al. 2018). Une analyse thématique a été menée de manière inductive et déductive avec un corpus de données secondaires provenant d’entretiens semi-dirigés menés auprès de 25 travailleuses de métiers spécialisés de la construction au Québec. Les résultats montrent la présence d’une CM au sein de ces métiers qui se traduit par l’adoption de comportements qui influencent les interactions sociales entre les travailleur.ses, hiérarchisent la position de chacun.e et contribuent à exacerber les risques à la SST déjà présents dans le milieu. La recherche souligne qu’il n’est pas suffisant de proposer des changements sur le plan des conditions de travail sans considérer la présence d’une CM et son influence sur les interactions sociales entre les travailleur.ses.

Soutenir le développement d’une communauté de pratique visant la création d’une base de savoirs expérientiels en épilepsie : une expérimentation dans le champ médico-social basée sur l’analyse de l’activité

Face aux difficultés rencontrées par les professionnel-les et les familles confronté-es au handicap épileptique, le Centre National de Ressources Handicaps Rares – épilepsies sévères – est à l’initiative depuis 2017 de la création d’une communauté de pratique (COP) « Épilepsies et Handicap » en Bretagne et Pays de la Loire (France), co-animée avec les équipes relais territoriales. Partageant un intérêt commun pour l’amélioration de la qualité de vie et l’accompagnement des personnes épileptiques, la COP a pour objet le soutien aux personnes concernées, aux familles et aux professionnel-les par la mise en réseaux, le partage des savoirs d’expérience, et le développement des compétences. Une intervention, sous-tendue par des outils d’analyse de l’activité, a été proposée pour (1) accompagner la COP dans une démarche d’expérimentation visant la co-production de savoirs d’expérience à partir du vécu de situations de vulnérabilité ; (2) explorer les conditions de circulation et les modalités de diffusion de ces savoirs expérientiels à partir de capsules vidéos co-conçues avec les acteurs, hébergées sur la plateforme numérique de la COP (http://wwww.fahres-lab.org). La communication vise à (a) rendre compte de l’innovation portée par le projet de recherche-action en interrogeant la démarche méthodologique proposée pour soutenir le développement de la COP par des apports structurés et un étayage conçu spécialement pour favoriser le développement des savoirs partagés et l’autonomisation des acteurs dans ce processus ; (b) souligner la valeur ajoutée du projet consistant en la création d’un premier corpus de savoirs expérientiels en épilepsie en France à partir de méthodes issues de l’analyse de l’activité, l’expérimentation de différentes méthodes de co-production de ces savoirs expérientiels par les membres, à partir de modalités d’apprentissage collaboratives et participatives, et l’appropriation de ces supports par les Établissements Sociaux et Médico-sociaux

L’analyse de l’activité au service de la mise en circulation des savoirs expérientiels entre professionnels du soin et aidants familiaux : une recherche-action conduite pour l’Association Française du Syndrome d’Angelman

Dans le cadre d’une recherche-action conduite avec l’Association Française du Syndrome d’Angelman (AFSA), nous nous intéresserons à l’expérience que parents et professionnels font de situations de prise en soin d’enfants et d’adultes atteints du syndrome, et explorerons les conditions de son expression, de sa formalisation et de son partage à travers un dispositif d’intervention ergonomique ayant pour visée la conception de supports pédagogiques inédits pour la formation des professionnels des Établissements Sociaux et Médico-Sociaux. Nous questionnerons notamment en quoi l’intervention mise en œuvre permet la mise en circulation de savoirs expérientiels, et fait de l’ergonome un agent au service d’une amélioration des pratiques d’accompagnement des personnes en milieu institutionnel. Nous privilégions ainsi une perspective fondée sur le développement du pouvoir d’agir des professionnels et proches aidants vulnérabilisés pour faire de leurs expériences respectives un levier de développement professionnel pour les premiers et une source de reconnaissance pour les seconds. Il s’agira plus spécifiquement de questionner la production et l’instrumentation des images de la vulnérabilité pour la recherche-intervention dans une visée formative et développementale ; les modalités de mise en capacités des personnes vulnérabilisées à partir des images.

Régime de régulation des risques et culture de sûreté

Dans le cadre du symposium Changer la culture de sécurité : quels nouveaux outils, quelles nouvelles pratiques ? cette communication aborde la question du rôle des acteurs de la régulation des risques que sont les autorités de sécurité et les organismes d’expertise. Elle s’appuie sur une recherche menée par Elsa Gisquet sur la notion de culture de sûreté et sur la thèse en sciences de gestion de Michael Mangeon, dont la préparation a été engagée à la suite de l’accident nucléaire de Fukushima Daiichi. Il s’agit d’une part, d’affirmer la nécessité de prendre en compte les acteurs de la régulation dans la réflexion sur l’amélioration de la sécurité, celle-ci n’étant pas uniquement l’affaire des exploitants industriels. Il s’agit d’autre part de montrer que la régulation contribue à l’émergence d’une culture du risque, ayant en retour une influence sur la régulation.

Comment les piétons interagissent-ils avec les véhicules sans conducteur ?

Cette recherche s’intéresse à la façon dont les véhicules entièrement autonomes (VEA) peuvent interagir avec les piétons qui s’apprêtent à traverser la rue devant eux. Un plan méthodologique en trois étapes a permis de dégager les problématiques liées aux interactions piétons-VEA, et à tester différentes solutions d’interfaces piétons-VEA (external Human-Machine Interfaces : eHMI) dans le cadre d’une simulation. Les résultats montrent que les piétons préfèrent les eHMI qui présentent le moins d’ambiguïté, comme les informations textuelles, et qu’ils attendent un comportement cohérent de la part des VEA en milieu urbain. Ainsi, les VEA ne devraient pas laisser passer un piéton en dehors de passage marqué au sol, et devraient en revanche laisser systématiquement passer un piéton qui fait face à un passage clouté. Cette recherche vise à nourrir les réflexions pour la conception des dispositifs techniques qui habiteront les véhicules de demain. Elle propose également quelques premières recommandations pour une meilleure prise en compte de l’humain dans une démarche centrée utilisateur.

Genre et transformations technologiques : analyse de l’activité dans deux secteurs d’activité traditionnels

La relation entre travail et automatisation alimente et renouvelle les débats au fur et à mesure de la succession des vagues de l’innovation technologique sur les lieux de travail. L’objet de notre analyse est l’acte technique des femmes et des hommes qui travaillent dans deux entreprises de secteurs traditionnels au Portugal : le secteur du textile et de l’habillement ; et le secteur du liège. Au départ d’observations et d’entretiens individuels et collectifs, on constate que les frontières qui définissent le travail comme typiquement féminin ou masculin sont redéfinies au cours des processus d’automatisation, créant par ailleurs de nouvelles logiques d’exclusion. Dans le contexte de ces secteurs, le travail des femmes semble être plus susceptible d’être soumis à ce type de changement et cette automatisation tend à induire une réinvention des actes techniques, tout en intensifiant le rythme du travail. De nouvelles formes de vulnérabilités semblent ainsi induites par l’automatisation, alors qu’une reconnaissance parait plus évidente pour ce qui relève de l’efficacité des actes techniques des hommes dans le secteur du liège, freinant le processus de l’automatisation de leur activité.