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Activités
Activités est une revue électronique bi-annuelle en accès libre qui a pour finalité d’être un lieu de mise en patrimoine et de débat sur les conceptualisations qui permettent d’appréhender les activités humaines finalisées, et sur les méthodes et les pratiques qui lui sont associés pour l’analyse, l’intervention et la conception. Elle accueille des travaux appuyés sur l’étude des activités humaines finalisées en situations réelles, menées par différentes disciplines : ergonomie et psychologie du travail, didactique professionnelle, linguistique, philosophie, engineering, design, sociologie, gestion… Différentes rubriques sont présentes: articles, texte court, réponse à, analyse, résumé de thèse, dossier.
Activités est indexée dans PsycINFO, Directory of Open Access Journal (DOAJ) et Ergonomics Abstract. Elle est « endorsed journal » de l’Association internationale d’Ergonomie (IEA).
La revue a été fondée en 2003 et sa politique éditoriale a été approuvée lors de l’assemblée générale de la SELF de 2001. Elle est publiée avec le soutien financier de la SELF.
Comités
- Directeur éditorial: Yvon Haradji, EDF Recherche et Développement
- Comité de rédaction
- Comité scientifique
Quelques mots du comité de direction de la revue ACTIVITES
Depuis son origine, la revue électronique en accès libre Activités est soutenue par la SELF. Ce texte [1] a pour finalité de rappeler quelques-uns des éléments qui furent à l’origine de cette création, et de faire le point sur ce partenariat fécond.
Un peu d’histoire : la création de la revue à l’initiative de la SELF
En septembre 2000, l’arrêt programmé de la revue Performances humaines et techniques a abouti à la création d’un « groupe de travail sur les publications en ergonomie » par le Conseil d’Administration de la SELF. Une quarantaine de ses membres (universitaires et consultants) furent associés à ses travaux, qui montreront principalement deux choses. Il existait (et il existe probablement toujours) un double besoin : diffuser des connaissances sur le travail à destination d’un large public et disposer d’une revue scientifique de bon niveau international. Cependant, il était impossible de répondre complètement à ces deux besoins à partir d’un seul et même titre (les critères, les publics, les positionnements éditoriaux étant trop profondément différents). L’hypothèse d’une revue scientifique électronique en accès libre fut retenue, permettant ainsi de diffuser largement des travaux de recherche conforment aux critères académiques en vigueur. Un « groupe projet » a alors été mis en place. Il aboutira à la définition d’une « maquette éditoriale » qui posait quatre principes. Il s’agissait de créer :
- (i) une revue scientifique en libre diffusion de bon niveau international
- (ii) centrée sur l’activité,
- (iii) qui met au centre de sa focale les tensions productives entre les registres de la connaissance et de l’action, et
- (iv) ouverte à des travaux pluridisciplinaires.
Cette politique éditoriale fut adoptée lors de l’assemblée générale de la SELF de 2001 à Montréal et, après avoir mené des échanges avec d’autres revues du domaine, le conseil d’administration de la SELF se prononça début 2002 en faveur de la création d’une revue.
En 2003 la revue Activités était officiellement créée. Cette création fut l’occasion d’affirmer l’articulation de la revue avec la SELF. Dans la mesure où la revue mettrait en œuvre la politique éditoriale votée par ses membres, la SELF la soutiendrait financièrement (à charge pour la revue de trouver si nécessaire des fonds complémentaires pour réaliser ses projets). En contrepartie, la SELF serait représentée au sein des structures éditoriales de la revue : le président de la SELF serait membre statutaire du Conseil Scientifique, et un représentant du CA serait membre statutaire du Comité de Rédaction.
Le premier numéro fut mis en ligne en Janvier 2004. Et depuis Activités réalise les orientations éditoriales qui ont été construites au sein de la SELF. Ce qui n’empêchera pas d’approfondir encore les liens.
Aujourd’hui, un lieu reconnu de production de textes scientifiques sur l’activité
Activités est aujourd’hui publiée grâce au soutien financier continu de la SELF. L’INRA, EDF R&D, la SNCF, PSA Peugeot Citroën ont ponctuellement apporté leur soutien financier. Sans eux, Activités n’aurait pas pu exister.
Par ailleurs, une revue scientifique internationale (l’ambition initiale) n’existe que si elle est « indexée », c’est-à-dire reconnue dans des bases scientifiques internationales qui classent ou répertorient les revues. Activités est indexée dans PsycINFO, la base de données de l’American Psychological Association. À ce titre la revue contribue au sein des instances françaises de recherche, à la reconnaissance du travail des ergonomes universitaires et « académiques ». Elle est également indexée dans Ergonomics Abstract (qui est une base de données internationale des revues d’Ergonomie) et « endorsed journal » de l’IEA, ce qui contribue au rayonnement de la SELF au sein de la communauté ergonomique internationale. Elle est enfin indexée dans la principale base des revues électroniques en accès libre : le Directory of Open Access Journal (DOAJ).
On peut en outre indiquer quelques chiffres qui permettent de rendre compte de l’état actuel de la revue. Depuis sa création nous avons publié 192 articles et, toutes rubriques confondues (articles, commentaires d’ouvrage, thèses, éditoriaux), près de 300 textes. Quelques-uns de nos articles sont bilingues. On peut regretter qu’ils ne soient pas plus nombreux, car ils contribuent au rayonnement de notre communauté dans un monde de plus en plus globalisé. Mais la revue refuse de marginaliser les lecteurs qui ne lisent pas l’anglais et le français est langue obligatoire. Le délai moyen de prise en charge d’un article est de 4 mois et 29 jours (retour des premières expertises aux auteurs). Entre 60 et 70% de nos publications ont pour origine des travaux en ergonomie/psychologie ergonomique. Notre positionnement en ergonomie ouvert à d’autres disciplines est donc un fait mais, pour l’instant, nous regrettons que seulement 10% de nos publications ont pour auteur au moins une personne non académique.
La revue a publié plusieurs dossiers ces dernières années sur des thèmes importants de l’ergonomie, le plus souvent dans une perspective multidisciplinaire. Les thèmes de ces dossiers sont les suivants :
- « La théorie de l’activité dans l’analyse du travail et la conception » (numéros 4-1 et 4-2), suite à un symposium du comité technique « ATWAD » de l’IEA, publié en français et en anglais ;
- « Formation et conception », un dossier proposé à la revue et portant sur la question des apports de l’analyse de l’activité dans le champ de la conception en formation ;
- « Que faire du lean ? Le point de vue de l’activité », un dossier élaboré suite à une journée scientifique organisée par la revue ;
- « Intervenir sur le travail : objets, valeurs et principes » (numéros 10-1 et 10-2), un dossier publié suite à un appel à contribution lancé par la revue, où la question de l’intervention dans les milieux professionnels trouve à être instruite par différents courants en ergonomie et psychologie du travail ;
- « Pragmatisme et activités : des interactions aux transactions » : dossier introduisant le pragmatisme américain (Dewey, Mead) dans l’analyse de l’activité ;
- « Conception d’environnements de formation : une entrée par l’analyse de l’activité » qui montre un fort intérêt pour l’analyse de l’activité de travail dans le domaine de l’éducation.
Un dernier point pour clore ce rapide survol : depuis 2008, le comité de rédaction a souhaité mieux contribuer à la diffusion des productions intellectuelles de notre communauté. Dans cette perspective, il sélectionne chaque année une quinzaine de communications du congrès annuel de la SELF. Celles-ci sont choisies selon un critère d’adéquation à la politique éditoriale d’Activités. À charge pour les auteurs de développer leur texte initial, paru dans les actes du congrès, et ainsi se donner l’occasion de faire cheminer leur réflexion tout au long du processus de double expertise, en vue de la publication dans la revue.
L’actualité et l’avenir de la revue
L’équipe de direction de la revue a évolué. Précédemment constituée de Pascal Béguin, Marianne Cerf et Alain Kerguelen, elle est aujourd’hui composée d’Yvon Haradji, Katia Kostulski, Alexandre Morais, Pascal Ughetto et Catherine Delgoulet. Nous nous réunissons deux fois par mois, pour suivre les travaux en cours, faire vivre au quotidien la revue, et impulser des initiatives. Le comité de rédaction, composé de 17 personnes, est l’instance dans laquelle sont votées toutes les décisions stratégiques et différentes disciplines sont représentées (ergonomie, psychologie du travail, sociologie du travail, didactique professionnelle, STAPS). Il se réunit deux fois par an. Ses membres se chargent, en tant que « référents », du suivi des expertises pour chaque article.
Alors qu’à ses débuts le secteur de l’édition vivait une réelle mutation, on peut affirmer que le choix d’une revue électronique en accès libre s’est révélé très porteur. Activités constitue aujourd’hui un lieu reconnu d’échanges, de mise en patrimoine et de diffusion des idées concernant les aspects théoriques, pratiques et sociaux des activités humaines dans la recherche et dans l’intervention. Tout en respectant ce positionnement et cette ligne éditoriale, nous avons aussi souhaité évoluer et depuis 2016 la revue Activités a rejoint la plateforme Revues.org qui fait partie d’OpenEdition, un portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales. Il s’agit pour nous d’augmenter notre visibilité en accédant aux bibliothèques universitaires et à des bases de données scientifiques nationales et internationales. En 2004, nous nous positionnions résolument dans le champ naissant de la publication électronique ; en 2016, nous franchissons un pas supplémentaire en bénéficiant des atouts d’une plateforme de diffusion de textes scientifiques.
Nous gérons actuellement et de manière continue 20 articles en procédures d’expertise, auxquelles s’ajoutent trois dossiers en préparation : l’un sur la clinique des usages des technologies dans l’activité professionnelle, l’autre sur les dimensions et conditions d’une intervention capacitante, et un troisième qui portera une réflexion historique sur l’analyse du travail. À plus long terme la tâche est immense, tant l’évaluation des productions intellectuelles s’intensifie. Pour cela, nous améliorons notre fonctionnement au quotidien pour préserver les acquis de la revue. Mais nous considérons aussi que le positionnement à l’international, avec une publication bilingue, sera certainement un enjeu des années à venir. Enfin, le développement d’écrits associant des non-académiques serait une évolution importante.
La création de la revue et son développement est le fruit d’une aventure collective, et ce collectif est large : il concerne les membres actuels et passés des comités scientifique et de rédaction dont le travail est loin d’être visible ; les experts (plus de 350 expertises réalisées depuis la création) dont le travail est essentiel ; les auteurs qui ont trouvé du sens dans la diffusion de leurs travaux ; et enfin les membres de la SELF qui ont majoritairement légitimé les étapes de création et de soutien à la revue. Leur confiance nous oblige.
L’équipe de direction de la revue Activités
Y. Haradji, K. Kostulski, A. Morais P. Ughetto et C. Delgoulet.
30/03/2016
[1] Ce texte s’appuie en partie sur le texte écrit par Pascal Béguin en décembre 2011, alors directeur éditorial de la revue.