A l’occasion de la Journée mondiale de la santé et de la sécurité au travail, le 25 avril 2024, l’Organisation Internationale du Travail a publié un rapport sur les effets du changement climatique sur la santé et la sécurité au travail.
Ce document décrit six catégories de risques. Pour chacune, il donne une estimation du nombre de travailleuses et travailleurs exposé.es, indique les secteurs d’activité concernés et présente les impacts sur la santé. Il aborde successivement la chaleur excessive au travail, le rayonnement ultraviolet, les phénomènes météorologiques extrêmes, la pollution de l’air sur le lieu de travail, les maladies à transmission vectorielle, ainsi que les risques liés à l’emploi de produits agrochimiques. Le rapport donne également des indications sur des mesures à mettre en place, en termes de politiques et stratégies nationales, réglementation, conventions collectives, directives techniques, programmes de formation et d’information, et initiatives de santé publique ciblant le monde du travail. L’OIT incite également à prêter attention aux risques pour la santé et la sécurité au travail liés aux pratiques d’écologisation des entreprises (technologies et industries « vertes »).
Pour l’ergonomie, comme pour de nombreuses autres disciplines, le changement climatique et, plus largement, le dépassement de plusieurs limites planétaires, représente un défi majeur et un nouveau terrain de recherche, d’expérimentation et d’accompagnement des entreprises et de leur personnel. Le dossier spécial paru récemment dans la revue Activités, en accès libre, donne un aperçu de la diversité des travaux dans ce domaine. Le dernier congrès de la Société d’ergonomie de langue française a également porté sur le thème « Développer l’écologie du travail » : 13 vidéos de symposiums et de conférences plénières sont disponibles, en accès libre.